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Nigel Paul Farage (né le 3 avril 1964 à Farnborough, Londres) est une personnalité politique britannique, leader du Parti pour l’Indépendance du Royaume-Uni (UKIP) de 2006 à 2009. Il est également député européen et co-président du groupe Europe Libertés Démocratie (ELD) avec Francesco Speroni, depuis le 1er juillet 2009.

Eurosceptique, il dit défendre les « valeurs de démocratie pour les nations », et s’est opposé à l’adoption d’une constitution européenne en invoquant le « non-respect des votes des peuples européens » (notamment français, irlandais et néerlandais), ainsi que l’absence de référendums pour l’immense majorité des pays européens.

Dans l’hémicycle du Parlement européen, Nigel Farage est la terreur des députés toutes tendances confondues. Pendant que l’élite invite à unifier au-dessus des peuples sans leur accord, ce politicien britannique avance avec force qu’il faut défaire l’Europe telle qu’elle existe, revenir à une démocratie nationale et réinstituer l’Europe sur ses fondements démocratiques. Selon Nigel Farage les institutions actuelles sont les fossoyeuses de tout esprit démocratique. La monnaie unique est une erreur mise en place par et pour les banques d’affaires, qui se goinfrent sur les États, l’économie réelle et l’ensemble des citoyens.

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Intervention du 9 février 2010 de Nigel Farage au Parlement européen :

« Durant les générations à venir, on racontera une histoire aux enfants. Il était une fois, une Europe divisée en son milieu par un grand mur. Les gens de l’Est étaient très pauvres, ils n’avaient pas de démocratie et vivaient sous un système malfaisant appelé le communisme, qui a tué des millions de ses propres citoyens. Mais le mur tomba et on finit par avoir 27 nations.

Ces gens vécurent en démocratie et 500 millions de personnes vécurent en paix. Mais malheureusement l’histoire continue. Les responsables politiques devinrent très avides. Ils voulurent s’octroyer argent et pouvoirs. Ils recoururent au mensonge et à la tromperie. Ils organisèrent le plus spectaculaire coup d’Etat bureaucratique que le monde n’avait jamais vu. Mais ils n’eurent besoin d’aucune balle pour le faire, ils étaient beaucoup plus intelligents, beaucoup plus rusés que ça.

Ce qu’ils ont fait, fut de mettre en place un nouveau traité. Il s’appelait le traité de Lisbonne. Puis, ils donnèrent à 27 individus un pouvoir illimité. Ces derniers sont ceux qui font toutes les lois. Bien entendu, ils avaient déjà un drapeau et un hymne, mais ils continuèrent à créer un nouvel État. Mais ils ignorèrent les peuples. Et ce qu’ils firent, qu’ils le sachent ou non, fut de recréer ce même système malfaisant sous lequel les peuples de l’Est avaient vécu auparavant. Mais la chose incroyable était que beaucoup de ces nouveaux chefs avaient aussi travaillé auparavant pour ce même système malfaisant. Mais évidemment, le plan avait des défauts et leur projet monétaire fantaisiste s’écroula. Mais peu importe, les nouveaux chefs ne voulaient pas écouter les peuples. Ils rendirent le vie de plus en plus dure, ils mirent des dizaines de millions de citoyens dans l’état de pauvreté. Ils refusèrent de donner la parole au peuple.

Et finalement ces peuples ont dû recourir à la violence pour regagner leur État nation et leur démocratie. La morale de l’histoire est qu’ils n’ont rien compris de l’Histoire.

Membres du Parlement européen, avant que vous ne donniez plus de pouvoirs à cette Commission, rappelez-vous qu’il y a 60 ans un rideau de fer tomba sur l’Europe. A présent avec cette Commission, il y a un poing de fer et il se fait sentir en Grèce aujourd’hui ! »

Nous avions posé la question de savoir si le nouveau président non élu de l’UE, Herman Van Rompoy, était un produit génétiquement modifié, un pur produit Bilderberg sorti du chapeau. Nigel Farage, député britannique, a eu une vision un peu similaire à la nôtre. Son intervention au Parlement européen début 2010 lui coûta 3000 euros d’amende.

Nigel Farage à propos de Herman Van Rompoy :

« Vous avez le charisme d’une serpillière humide et l’apparence d’un petit commis de banque. Et la question que je veux poser est la suivante : Qui êtes-vous ? Je n’ai jamais entendu parler de vous ! Personne en Europe n’a jamais entendu parler de vous ! Je voudrais vous demander qui a voté pour vous ? Je sais que la démocratie n’est pas populaire auprès de vous autres. Par quel mécanisme les peuples d’Europe pourraient-ils bien vous virer ? Est-ce là la démocratie européenne ? Je sais que vous êtes compétent et dangereux. Je ne doute pas que c’est votre intention d’assassiner tranquillement la démocratie européenne et la démocratie des États nations. Vous semblez avoir une répulsion pour le concept même d’État nation. Peut-être que c’est parce que vous venez de Belgique, qui n’est pas à proprement parler un pays. Depuis que vous êtes arrivé la Grèce a été réduite à un protectorat. Monsieur, vous n’avez aucune légitimité à ce poste et je peux dire en toute confiance : nous ne vous connaissons pas, nous ne voulons pas de vous ! »

Intervention de Nigel Farage le 26 mars 2010, toujours à propos de Herman Van Rompoy :

« Nous sommes aujourd’hui en présence d’un grand homme : le Président de l’Europe. Un homme si important qu’il est au-dessus de toute critique, au-dessus de tout reproche. Il est le roi de la classe politique moderne, il est le Zeus moderne. Malheur à quiconque questionne son autorité ou questionne sa dignité, ou il fera face à une sévère punition.

En effet dans mon cas, la dernière fois que l’on s’est rencontré, quand j’avais une ou deux choses à lui dire, le Parlement m’a imposé l’amende maximum de 3 000 €. Et on m’a prévenu que si je dis quoi que ce soit qui vous contrarie, mon microphone sera coupé.

A quel prix la liberté d’expression, à quel prix la démocratie ? Vous êtes revenus nous voir aujourd’hui. Et maintenant avec l’accord de M. Sarkozy et d’Angela Merkel, vous êtes à la tête d’un nouveau gouvernement économique pour 500 millions de personnes. Et vous avez lancé votre plan de 10 ans, votre liste de souhaits.

Cependant je vous demande ce qu’il est advenu du dernier plan de 10 ans lancé en 2000. Il a été acclamé et lancé par ce Parlement, et ce fut un échec total et absolu avant même que la récession mondiale ne survienne. En réalité tous les plans de l’EU échouent. Regardez simplement la désastreuse et ruineuse politique commune de pêche. Et maintenant votre bien-aimé ‘Euro’ a échoué. Il a échoué politiquement à son premier obstacle majeur. Vous n’avez pas pu trouver un plan à ce sommet. Vous ne pouvez pas renflouer la Grèce sans que le Fond Monétaire International n’intervienne pour sauver, du moins pour le moment, votre rêve de l’Euro.

Et pourtant M. Von Rompoy votre plan semble être : « Nous perdons, nous échouons, ayons encore davantage d’échecs. » « Ayons plus d’Europe ! Ayons plus d’échecs ! » Mais ce qui a une réelle importance ici, c’est la perte de la démocratie. Vous n’avez pas été élu. Vous ne pouvez pas être tenu pour responsable, il n’existe aucun mécanisme pour que les peuples d’Europe puissent vous démettre de vos fonctions. C’était Zeus bien sûr qui a kidnappé Europa ; ma crainte est que vous êtes en train de kidnapper notre démocratie. Vous êtes là uniquement parce que le traité de Lisbonne a été adopté sans que l’on ait donné au peuple britannique le référendum qu’on leur avait promis. En ce qui nous concerne, c’est une affaire qui n’est pas terminée. Des gens se sont battus et sont morts afin que l’on puisse être une nation autonome et démocratique qui a été capable d’engager et de virer ses leaders. Toute personne qui croit en la démocratie ne peut accepter le poste de Président de l’Union européenne. Merci. »

Nigel Farage le 6 juillet 2011 au Parlement européen, en réponse à M. Donald Tusk député polonais européen

Nigel Farage :

« A une époque où l’écart entre électeurs ordinaires et la classe politique européenne s’élargit de jour en jour, je dois vous demander : sur quelle planète vivez-vous ?

Pourquoi ce faux semblant que tout va incroyablement bien ? L’UE est embourbée dans une crise structurelle profonde. La Grèce, le Portugal et l’Irlande ne peuvent pas survivre au sein de l’Euro. Les Danois ont déchiré les accords de Schengen, tant mieux pour eux, car la libre circulation totale des peuples est une chose irresponsable qui a été faite.

Et l’opinion publique, bien qu’elle veuille une coopération européenne — et évidemment je suis d’accord avec cela — ce qu’elle ne veut pas c’est cette Europe dirigée par des bureaucrates non élus comme M. Barroso. Dans un commentaire récent vous dites que l’UE est fantastique. Vous soutenez la destruction de la démocratie nationale. Mais c’est pour la Grèce que vous m’inquiétez le plus parce que, tandis qu’ils sont confrontés à leur récent asservissement, vous avez dit :

« Nous avons vécu pendant de nombreuses années en tant que pays non souverain sous l’occupation soviétique. Pour nous l’intégration européenne n’est pas une menace à la souveraineté, parce que nous avons expérimenté une vraie menace envers notre souveraineté. »

Donc que dites-vous ? Que l’UE n’est pas aussi mauvaise que l’URSS ? Est-ce que c’est vraiment satisfaisant pour votre peuple ? Et aujourd’hui vous décrivez les problèmes de la Grèce comme triviaux. Je suis désolé, il y a aujourd’hui des centaines de milliers de personnes dans les rues de la Grèce se battant pour retrouver leur démocratie. On a du mal à croire que vous et notre président M. Buzek, puissiez parler du mouvement de Solidarité de Pologne regagnant sa démocratie il y a 20 ans. Pourtant vous voilà abandonnant la démocratie et la souveraineté de la Pologne à une Union européenne en échec.

Oui, nous voulons tous une coopération européenne pour l’avenir. Mais ceci, n’est certainement pas le bon modèle…

Après 1945 il y a eu des idées très sensées mises en commun, à savoir le Conseil de l’Europe. Ayons une Europe où nous nous asseyons ensemble, où nous avons un accord de libre-échange, où nous sommes d’accord sur les normes minimales de travail et sur l’environnement. Nous pouvons faire toutes ces choses sans une Commission européenne, sans un Parlement européen et sans une Cour de Justice européenne. Nous l’avons fait en termes de sécurité avec l’OTAN.

Oui, cela signifie que vous perdrez votre emploi M. Barroso. Mais en dehors de cela, pourquoi ne pouvons-nous pas faire des choses en tant que démocraties matures ? Oui M. Schulz, je veux que vous soyez viré aussi. Je veux que vous soyez tous virés de cet hémicycle ! Nous pouvons faire ces choses et c’est un pas positif en avant.

En enlevant aux gens la capacité à se gouverner eux-mêmes et en transférant ce pouvoir à la Commission européenne, nous nous dirigeons vers une Europe de rébellion et de violence. Prenons la voie démocratique ! »