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À l’initiative de Jean-Pierre Petit, ancien directeur de recherche au CNRS, naissait en 2007 Ufo-Science. Ce petit groupe marginal dans la sphère ufologique a su marquer des points dans de grands colloques internationaux : Vilnius, Lithuanie en 2008 (MHD), Brème en 2009 (aérodynamique hypersonique), Jéju, en Corée, en 2010 (MHD), Prague en 2012 (physique des plasmas).

Jean-Pierre Petit :

Ufo-Science continue de diffuser des « bonnettes à réseau » (3 500 à ce jour). Cela se présente sous la forme de diapositives, à placer devant l’objectif d’un téléphone portable pour obtenir un précieux spectre d’ovni. Mathieu Ader et J.-C. Doré ont créé une application implantable sur un Smartphone. Il s’agit de l’application Spectrokit Ufo-Science, permettant d’analyser le spectre d’un ovni avec une banque de données intégrée.

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J.-C. Doré a créé « UFOcatch ». Il s’agit d’une station de tracking automatique d’ovni, motorisée qui, de nuit, peut s’orienter automatiquement vers une source de lumière mobile et prendre son spectre, grâce à son filtre interférentiel incorporé. Mais ses secondes activités ne débouchent pas, faute d’un intérêt que manifesterait un fabricant de téléphones portables, envisageant d’intégrer, à bas prix, cet accessoire dans un nouvel appareil.

Ufo-Science a recentré ses activités sur la production d’articles scientifiques, publiés dans des revues de haut niveau, à comité de lecture, et sur le montage d’expérience.

Nous prenons le contre-pied de la conclusion du rapport Condon, qui concluait que le sujet OVNI ne présentait aucun intérêt au plan scientifique.

Très récemment, une vaste opération de communication (Citizen Hearing) a été menée aux USA, du 29 avril au 3 mais dernier au National Press Club de Washington. A l’initiative de Steve Basset, un ensemble de témoins se sont exprimés pendant 32 heures devant cinq parlementaires, anciens députés. Retenons Robert Salas, l’officier qui avait en charge le contrôle de 10 missiles Minuteman, en 1967, à Malström, Dakota du Nord ; missiles qui furent désactivés par un ovni stationnant au dessus du site. Ce qui n’est pas rien.

A l’issue de cette manifestation, (bien) commentée dans le numéro de juillet août de la revue Nexus, ces 5 parlementaires ont cosigné une déclaration envoyée à l’ONU. On verra ce qui en résultera.

Mais je ne suis pas sans me souvenir de la convocation, en juillet 1978 par Kurt Waldheim, secrétaire général de l’ONU, à la demande de « spécialistes d’ovnis ». Parmi eux, l’astronome Allen Hynek, le français Jacques Vallée, vivant aux USA et celui qui dirigeait à l’époque le GEIPAN, Claude Poher.

Cette rencontre « historique » ne pouvait que déboucher sur un bide complet, étant donnés les participants. Allen Hynek (que j’ai rencontré personnellement à son colloque OVNI d’Evanston en 1976) n’était qu’un astronome très médiocre. Vallée, informaticien, prônait déjà son interprétation de l’ovni en tant que phénomène totalement paranormal. Quant à Claude Poher, sur le plan scientifique, on pourrait le résumer en disant « qu’il prendrait le Pirée pour un homme ». Il produira, après sa démission du GEIPAN, après moins d’une année à la tête de cette « officine » une ridicule théorie des « universons ». Or à l’époque Poher connaissait parfaitement la percée que j’avais effectuée en MHD, puisque celle-ci avait été à l’origine de la création du GEIPAN, en 1977. Mais il n’aurait pu en parler, faute de maîtriser le sujet ! Si j’avais été présent à cette réunion, l’issue aurait peut être été différente. Mais Poher ne m’avait à l’époque même pas averti de sa tenue.

Nous avons connu, venant des USA, une intense activité de debunking : les témoins d’ovnis étaient censés avoir vu Vénus, ou la Lune, ou des feux follets, ou « des lucioles coincées dans le double vitrage du cockpit d’un avion de ligne » […]. Le GEIPAN français continue cette brillante démarche en invoquant « les lanternes thaïlandaises ». Très récemment le responsable des repas ufologiques, Christian Comtesse, a déclaré dans une interview qu’il ne croyait pas que ce GEIPAN menait des enquêtes sérieuses, ce que nous savions depuis trois décennies. Il serait au passage intéressant de faire le bilan de 36 années « d’activité » de ce « service » du CNES. La Cour des Comptes pourrait chiffrer ce qu’il a coûté au contribuable. Puis on pourrait se demander quel a été le bénéfice d’une telle activité. Réponse : des milliers d’enquêtes, menées par des gendarmes et le personnel du GEIPAN, représentant des centaines de kilos de papiers de bien peu d’intérêt.

Vous devez comprendre une chose : ces témoignages, passés, présents et futurs, ne servent plus à rien. On peut dire la même chose des milliers de photos ou des vidéos prises avec des moyens optiques conventionnels. Quand bien même ces documents seraient authentiques on ne pourrait strictement rien en tirer. Il en existe des centaines de milliers de par le monde. Il nous faut une approche authentiquement scientifique que seul Ufo-Science tente de réaliser avec très peu de moyens.

Les bonnettes à installer sur tout appareil photo, permettent d’obtenir la lumière spectrale d’un ovni. Elles sont accessibles à tout un chacun et facilement utilisables. Il est possible de scruter les cieux avec des milliers, voire des dizaines de milliers de personnes équipées. Une grande base de données photographiques ou vidéo de ce type aurait un très grand intérêt scientifique…

Ufo-Science, BP 50052, 17302 Rochefort Cedex
www.ufo-science.com