L’Harmonie se fait sans contrôle, et tout contrôle se fait au détriment de l’Harmonie.

Nous pourrions résumer l’histoire des religions protohistoriques jusqu’à nos jours ainsi. Il existe deux voies possibles en l’homme :

L’une est faite d’humilité face aux lois célestes. L’entendement humain ne peut pénétrer la volonté céleste. En tant que simple créature, pour s’éveiller et grandir l’homme doit s’accorder aux lois célestes, y obéir et en emprunter humblement les arcanes qui lui sont rendues accessibles au cours de sa vie. Cette foi est un triptyque associant obéissance, humilité et discipline de discernement. La modestie porte en elle la force de la plénitude spirituelle céleste.

L’autre foi est inversée. Elle se détourne des lois célestes, naturelles et veut faire plier les lois à sa volonté. Elle y est aidée par ce que nous appelons des forces anti-vie ou démoniaques. L’homme qui veut être un Dieu, enclin au poison d’orgueil, n’obéit pas aux lois célestes. Il se vide de toute étincelle divine par des profanations ritualisées. Plus son vide intérieur est profond plus ces forces démoniaques l’investissent lui donnant des facultés et puissances qu’il peut utiliser contre la Création. Il ne s’appartient pas, mais il peut ainsi prendre le pouvoir et dominer les hommes le temps de l’illusion. Cette expérience de vacuité divine a un terme fixé par les lois célestes mêmes.

Ainsi effleurons nous succinctement le mystère du « libre arbitre humain » : ce choix entre plénitude et vacuité…

Frédéric Morin 8 avril 2016, Morphéus N° 75