Selon le youtuber AstronoGeek, tous les crop circles sont faits par des humains farceurs. Penser qu’il puisse s’agir d’interventions extraterrestres est un pur délire. Pour prouver cela, il organisa avec 6 compères la réalisation d’un crop circle. Très professionnels et bons géomètres, en 2 heures, ils dessinèrent durant la nuit, dans un champ de blé, un dessin de 70 mètres de long (ci-dessous). On peut dire que ce youtuber est doué et perspicace, on ne peut pas lui retirer cette qualité. Nombre de personnes ont été dupées par ce que l’on peut considérer comme un « agroglyphe attrape-nigaud ».

Fort de cette démonstration, AstronoGeek pense être en droit d’affirmer que tous les crop circles sont faits ainsi. Il oublie un peu de mentionner les milliers de crop circles à travers le monde dont, certains font 10 fois la superficie du sien, avec un niveau de complexité et de perfection irréalisable manuellement (voir photos ci-jointes). En clair, malgré sa petite démonstration méthodique et studieuse, le problème reste entier.

Il nous faut une approche bien plus scientifique du phénomène. C’est ce que fit Jean-Pierre Petit, ancien directeur de recherche au CNRS. Il se pencha sur ce phénomène à partir de 2002.

« Les crop circles sont apparus au début des années 80 dans le sud de l’Angleterre avec des figures géométriques assez simples puis, de plus en plus complexes.

On constate la présence de champs électrique et magnétique rémanents, dont l’intensité varie avec la profondeur. Quelques témoins ont vu sous leurs yeux ces ensembles se former en quelques dizaines de secondes. L’épidémie de fièvre aphteuse de 2001 avait engendré une surveillance très serrée des campagnes par la police, ce qui n’a nullement réduit le nombre de ces formations cette année-là.

Il y a évidemment des « agroglyphes » qui sont le fait de farceurs. Dans les crop circles authentiques, les blés ne sont pas cassés, ni pliés. Quelque chose semble avoir agi sur le « nœud » le plus proche du sol. La tige acquiert alors une angulation, d’importance variable.

Des chercheurs ont effectué des études sur ces blés altérés. Dans de nombreux cas, on a constaté des modifications chimiques dans ces nœuds. Il y a eu dessiccation et parfois même carbonisation à la hauteur du nœud. On estime la montée en température à 500 °C pour obtenir un tel résultat. Il y a des photos qui montrent des noeuds « éclatés ». Ceci cadre très mal avec l’œuvre de plaisantins, vu que dans certaines formations, il aurait fallu traiter des millions de tiges, et… comment ? »

« André-Jacques Sobecq qui s’est rendu sur les lieux et a été témoin de l’apparition (le lendemain matin) d’une formation qui avait été créée à proximité de son hôtel pendant la nuit, déclare qu’en pénétrant dans ce site, il a subi un mal de tête à la limite du supportable, qui l’a contraint à quitter les lieux. D’autres personnes ont déclaré avoir ressenti des malaises analogues sur d’autres sites. Sobecq a ramené des blé “pliés”, prélevé in situ. Effectivement, ces formations sont dues à une pliure des tiges en général au niveau du premier nœud, celui qui se trouve le plus près du sol. Des analyses biologiques effectuées on fait état d’une déshydratation de cette partie de la tige ».

Dans Effervescience n° 23 de juil-août-sept 2002 on peut lire que « dans une formation, on a retrouvé un oiseau mort dont le corps avait littéralement explosé, comme s’il avait été cuit vivant dans un four à micro-ondes. Dans d’autres formations, on a trouvé des hérissons desséchés. On note aussi que les grains de blé sont déshydratés et croustillants. Ils sont moins conducteurs d’électricité d’après les travaux du Dr Levengood ».

Les dossiers Haarp et Echelon, évoquant des armes à micro-ondes, apportent sur ces affaires un éclairage nouveau.

« Et si les crop circles correspondaient à des essais d’impact de balayages de micro-ondes sur des végétaux ? À ce sujet posez-vous la question suivante : “pourquoi sur des blés arrivés à maturité ?” Parce que les seuls endroits de l’Angleterre où on est sûr de ne trouver ni êtres humains, ni animaux de bonne taille, sont précisément les champs de blés, lorsque celui-ci est haut. On ne peut ni s’y déplacer, ni s’y coucher ».

« L’impact de micro-ondes, à de telles puissances, pourrait s’avérer dommageables pour des êtres humains, voire mortel. Il y a des recherches à faire dans cette direction, avec des micro-ondes pulsées ou modulées en basse fréquences. On peut aisément imaginer que si un rayonnement peut être assez efficace pour plier du blé, il puisse aussi léser l’encéphale d’être humains, voire les tuer ».

« Dans tous les cas de figure si ces “ronds dans les blés” ont une telle origine, il y aurait une source, à distance, au sol, et en altitude un “miroir”, sous la forme d’une ionosphère artificielle… Il serait important de pouvoir reconstituer le phénomène, afin de savoir quel type de rayonnement, quelles fréquences et quelles modulations sont utilisées. Il ne doit pas y en avoir trente six ».

S’il s’agit d’essais militaires d’armes à micro-ondes en plein champ, il est important que l’opinion publique n’en soit pas informée pour éviter tout scandale. On organise alors de faux débats en sponsorisant les deux camps (ceux qui sont pour une origine extraterrestre et ceux qui sont contre). Ces débats excluent d’emblée l’origine d’armes secrètes militaires et permettent de maintenir la confusion dans les esprits. C’est le mode opératoire classique de toute désinformation.

Notre point du vue :

Il pourrait y avoir 3 types de crop circles

  1. Ceux de farceurs qui sont assez identifiables avec des végétaux cassés au raz du sol.
  2. Ceux faits par des armes micro-ondes secrètes militaires qui tuent tout insecte, animal en surface. Ils font plier les végétaux par une température de 500 °C au niveau du premier nœud des tiges à partir du sol.
  3. Ceux qui respectant tout le biotope, plient les végétaux par un procédé inconnu et inoffensif pour toute la faune in situ.

Nous n’avons aucune certitude que ce dernier type de crop circle existe. Si c’est le cas, alors il est possible d’envisager une origine extraterrestre. A défaut d’en trouver, il faudra nous rendre à l’évidence. Ce dossier est un attrape-couillons organisé par le complexe militaro-industriel.

Frédéric Morin
Source : www.jp-petit.org

Publié dans Morphéus n° 94, juillet- août 2019