« Le réchauffement climatique est là ». La Macronie se donne pour mission de sauver la planète. Incapable de gérer un pays, une région, une ville ou une simple assemblée, Macron va gérer la composition de l’atmosphère terrestre supprimant le CO2. Quelle ambition !

La part de CO2 dans l’atmosphère terrestre est de 0,04 %, situation à peu près stable depuis 1 million d’années. La planète produit naturellement 96 à 97 % du CO2 dans l’atmosphère. La part produite par l’activité humaine est donc d’environ 4 %, représentant 0,0016 % de CO2 dans l’atmosphère.

Pour réduire les gaz à effet de serre, l’Europe projette de construire des pipelines CO2. Cette technologie est la conséquence d’une arnaque climatique mondiale. Les pipelines CO2 construits aux USA témoignent de la dangerosité d’une telle industrie non réglementée et non écologique.

Rupture d’un pipeline CO2

Dans la soirée du 22 février 2020, Satartia, une petite ville du comté de Yazoo, dans le Mississippi, a été enveloppée dans un brouillard de gaz fétide à la suite d’une forte explosion. Les gens se sont effondrés, tremblants et suffocants. Les véhicules se sont arrêtés et les premiers intervenants ont été déconcertés. Il a fallu quatre heures pour maîtriser la situation. Deux cents personnes ont été évacuées vers des lieux sûrs ; 49 ont dû être hospitalisées. Trois ans plus tard, de nombreux habitants souffrent toujours de problèmes respiratoires.

Peu de temps après, les habitants de Satartia ont appris que l’explosion et le nuage blanc ont été causés par la rupture d’un pipeline du CO2 sous pression. Ce pipeline appartenait à Denbury Inc., un chef de file autoproclamé du secteur du transport du CO2. Denbury s’approvisionne en gaz dans une ancienne cavité volcanique appelée Jackson Dome et l’achemine sur 65 km jusqu’au champ pétrolifère de Tinsley, pour l’injecter en sous-sol et améliorer ainsi l’extraction de pétrole.

Affaire Kerr

Les gaz qui s’échappent des réservoirs souterrains peuvent tuer des animaux et faire remonter les eaux souterraines à la surface comme une mousse sous pression. La nature même du terrain s’en trouve modifiée. En 2011, Cameron et Jane Kerr, propriétaires d’un terrain au-dessus d’un champ pétrolifère à Weyburn qui injecte du CO2 dans le sol, ont perdu ainsi une maison. Leur jardin s’est progressivement rempli de sable et de gravier, rendant la propriété invendable. Ils furent également intoxiqués par les émanations de gaz.

10 milliards pour des pipelines CO2

Malgré plusieurs accidents graves avec ces technologies, l’administration Biden s’oriente vers une augmentation considérable des systèmes de captage et de stockage du carbone (CSC). Il s’agit d’atteindre l’objectif chimérique de zéro carbone en Amérique d’ici 2050. Le gouvernement a alloué 10 milliards de dollars aux projets de CSC, en plus des subventions, des fonds et des crédits d’impôt. Le CSC consiste à capturer le CO2 provenant de sources industrielles, à le comprimer et à le transporter via des pipelines pour le stocker dans des formations géologiques souterraines, des puits de pétrole désaffectés ou autres. Il peut être utilisé pour extraire davantage de pétrole de certains puits actifs, comme pour les champs pétrolifères de Tinsley et de Weyburn.

105 000 km de pipelines CO2

Une étude de Princeton préconise la construction de 105 000 km de pipelines transportant du CO2 à travers les USA d’ici 2050. Actuellement, il existe 8 000 km de pipelines de ce type aux USA transportant 70 millions de tonnes de CO2 sous pression. Les promoteurs recherchent désormais des permis pour ces projets de CSC dans tous les Etats.

La ruée vers le CO2

Navigator Energy Services, en partenariat avec Valero Energy Corporation et BlackRock Global Energy, lance un projet de pipeline de 2 000 km traversant cinq États du Midwest. Il vise à séquestrer 8 millions de tonnes de CO2 par an. Le permis de ce projet devrait être délivré en octobre 2024.

Ces projets semblent être vraiment lucratifs en subventions. Deux autres sociétés, Wolf Carbon Solutions et Summit Carbon Solutions, cherchent à construire de gigantesques réseaux de pipelines pour « décarboniser » certaines industries. Toutes les communautés agricoles et les propriétaires fonciers s’inquiètent. Ces projets pourraient leur arracher des servitudes jusqu’à détruire leurs fermes, faire chuter la valeur de leurs propriétés et les exposer à des fuites de gaz mortelles. Ils soupçonnent que bien des informations sur la sécurité sont cachées. Déjà, des géomètres payés par ces entreprises pénètrent dans les propriétés sans autorisation. Des milliards de crédits d’impôts, des primes vertes, et autres avantages fiscaux offerts par l’administration Biden constituent un véritable Eldorado pour cette industrie carbone.

Un CO2 côté en bourse

Des milliards de dollars seront générés, non seulement par les fournisseurs de CSC, mais aussi par d’autres, sous forme d’avantages financiers en tout genre. Le changement climatique est côté en bourse et rapporte gros. C’est une arnaque très élaborée, comme l’ont souligné d’éminents scientifiques. Toutes les taxes carbone et éco-taxes profitent, en fin de compte, à l’élite mondiale qui manipule les marchés et le secteur. Il s’agit d’une escroquerie mondiale très lucrative. Il n’est pas étonnant que BlackRock soit de la partie dans l’industrie carbone.

Une industrie dangereuse et non réglementée

Cette industrie du CO2 constitue un risque permanent de fuites pouvant causer la mort de tout vivant à des kilomètres à la ronde. L’accident de Satartia en est le premier exemple. « Les scientifiques » qui préconisent le captage et stockage de carbone (CSC) ne savent pas exactement ce qui arrive finalement au CO2 injecté sous terre. Ils restent vagues sur les effets et les risques à long terme d’un tel stockage. L’impact écologique et géologique de tels procédés est inconnu. Cette industrie « dite écologique » a fleuri sans études ni normes de sécurité. Par ailleurs, personne ne sait vraiment quelle est la composition exacte des gaz injectés dans ces pipelines CO2. Des gaz toxiques sont nécessairement associés au CO2 dans les rejets industriels. Tous ces gaz sont généralement injectés sous terre dans des cavités géologiques situées en dessous des nappes phréatiques. Le risque d’une pollution majeure de l’eau potable à court ou moyen terme se pose.

Des scientifiques sonnent l’alarme

Le prix Nobel John Clauser s’est prononcé en désaccord avec l’hystérie climatique, tout comme 1 500 scientifiques, la qualifiant de « dangereuse corruption de la science qui menace l’économie mondiale et le bien-être de milliards de personnes ». William Happer et Richard Lindzen , tous deux éminents climatologues, ont écrit que les dommages causés par les émissions de CO2 ont été largement surestimés grâce à une « méthode d’analyse non scientifique fondée sur des modèles qui ne fonctionnent pas ».

Quant au CSC, le géologue et fondateur de la Carbon Sense Coalition, le décrit comme « un plan stupide conçu par des fanatiques verts pour sacrifier des milliards de dollars et des tonnes d’énergie pour enterrer ce gaz inoffensif, invisible et vital ». Il expose les coûts énormes impliqués pour les pipelines en acier, les pompes, les dispositifs de stockage, le forage, etc. et les dangers du transport et du stockage du CO2 sous pression. Il devient un danger mortel lorsqu’il s’échappe des réservoirs souterrains sous pression.

Compte tenu des nombreux risques encourus, le CSC semble être une entreprise périlleuse aux proportions chimériques. Loin d’être essentiel pour nous sauver d’une urgence climatique comme l’affirment de nombreux scientifiques de haut niveau, cela semble n’être rien de plus qu’un lucratif accaparement de terres encouragé par le gouvernement.

L’écologie fanatique et polluante

En focalisant l’attention exclusivement sur la suppression du CO2 de l’atmosphère, des méthodes aberrantes et anti-écologiques sont mises en œuvre. La taxe carbone et le marché carbone a amené, des industries rejetant des toxines dangereuses, à les injecter directement sous terre dans des cavités géologiques. C’est ce que l’on nomme des industries modèles qui ont obtenu le label « zéro carbone » car elles ne rejettent rien dans l’atmosphère. Par contre, dans le sous-sol, le CO2 et les toxines concentrés sous pression, finissent inéluctablement par remonter, c’est une question de temps. Leur infiltration vient polluer les nappes phréatiques, les sources, remontant jusqu’aux eaux de surface, en modifiant chimiquement les sols. Si de tels procédés sont généralisés la faune et la flore seront irrémédiablement détruites. Il faudra alors dépolluer les sols et les eaux, entreprise extrêmement coûteuse et complexe. Il existe de nombreuses technologies pour filtrer et dépolluer les fumées industrielles. Encore faut-il accepter que du CO2 soit rejeté dans l’atmosphère. Le carbone reste l’aliment de tous les végétaux sur Terre.

Les écologistes fanatiques en voulant sauver la planète, ne font qu’encourager une industrie carbone dangereuse et irrémédiablement polluante. Ce programme rend nos terres et nos eaux douces toxiques, stérilisant toute vie à terme. Cette situation témoigne de la profonde acculturation des mouvements écologistes et de la propagation de fausses sciences pilotées par une élite qui ne vise que des profits à court terme.

Frédéric Morin,
Source : The American Thinker,
Janet Lévy, 30 août 2023, Sott.net
Morphéus n° 120, novembre/décembre 2023