Nous perdons le sens du merveilleux et du sacré. Nous perdons le sens de la magie de Noël. De fait, plus personne ne sait ce qu’est Noël, surtout les chrétiens. La date de naissance du Christ diriez-vous ? Mais c’est aussi celle d’Horus, nommé KRST (krist) dans l’Égypte antique. Alors, de quoi parlons-nous au juste ?

Si l’on s’en tient aux jeux de mots qu’aimaient nos anciens, KRIST est l’anagramme de TRISK qui désigne la triskèle. Il symbolise le lever, le zénith et le coucher du soleil. On retrouve des triskèles gravées sur des pierres du Néolithique. Or, le 24 décembre est une fête solaire. Il s’agit du jour le plus court de l’année dans l’hémisphère Nord. Dans l’Antiquité, le jour de Noël, le soleil était représenté par un bébé au berceau, un petit Horus puis un petit Jésus.

Noël est une fête protohistorique remontant au Néolithique. Il s’agit de célébrer l’arrivée en ce monde d’un être solaire de haut rang. Il ne peut naître que d’une femme éveillée, d’une vierge immaculée dont tous les corps subtils sont dépourvus de tâches. Ce fut le cas de la Vierge Isis, mère d’Horus, de la Vierge Marie, mère du Christ, et de bien d’autres vierges moins connues. Cette date de naissance symbolique est calée sur le cycle solaire.

Et le père Noël dans tout cela ?

Le père Noël est issu de notre tradition celto-nordique. C’est le druide Odin qui s’incarna comme un petit enfant et sut par son exemplarité gagner les mondes célestes pour devenir Dieu.

Tous les 24 décembre, jour le plus court de l’année, il vient rappeler aux hommes qu’ils doivent honorer leur monde en faisant un don à la création qui les accueille en son sein. Si l’homme a besoin de notre mère la Terre, en revanche la Terre peut ignorer l’humanité qui la bafoue. Ainsi représente-t-on notre mère par un arbre vert symbole de vie éternelle. Entouré de planètes, d’étoiles avec l’étoile Polaire au sommet. Il s’agit d’un mandala tridimensionnel de l’univers. Les cadeaux sont posés au pied du sapin de Noël afin d’honorer la création en espérant en retour qu’elle préserve cette humanité pour une nouvelle année.

Que signifient les nains, les elfes et les fées dans cette histoire ?

Dans la tradition protocelte, les nains furent une race protohistorique avec laquelle les hommes s’allièrent pour établir la nouvelle civilisation occidentale. Ce fait est symboliquement représenté par l’alliance des nains et du père Noël préparant les cadeaux pour la fête de la création du 24 décembre.

Les elfes sont une autre race plus subtile, comme en témoignent leurs ailes. Le caractère subtil d’une réalité n’est visible que par des humains dont les facultés parapsychiques sont libérées. Ainsi, un druide voit la réalité physique telle qu’elle est, mais perçoit également d’autres réalités avec les êtres qui les habitent. Les bonnes fées sont liées à la Nativité. Elles sont l’émanation de la Vierge Frigg. La première rune qui se nomme « fé » représente Frigg. Elle veille par ses suivantes (les fées) à la protection de ce qui naît et de ce qui doit éclore à l’avenir. La dernière rune se nomme « odal » et représente Odin. Il veille sur tous les êtres en phase avec la création. Entre ces deux runes, tout l’alphabet runique de la création est engendré.

À Noël, Frigg et Odin protègent toute la création sur les plans physique, subtil et céleste. Ils sont le couple enchanté des fêtes de Noël.

Si vous voyez à présent une boule de Noël comme une planète, une lumière comme une étoile, un sapin comme un univers, les éclats de lumière comme des fées et des elfes, si vous percevez que des nains farceurs cachent un ou deux cadeaux au pied du sapin, c’est que vous êtes à nouveau entrés dans la magie de Noël… Vous êtes alors part intégrante de la magie de la création et l’honorez de ce fait.

Frédéric Morin