Paul Le Cour (1871-1954) explique que l’essénisme était très proche de la doctrine pythagoricienne :

« Les Esséniens n’étaient pas admis dans le temple de Jérusalem, ce qui montre bien qu’ils n’étaient pas rattachés au Judaïsme. Ils avaient, en effet, des doctrines conformes à celles des Pythagoriciens. “Chez les Esséniens dit l’écrivain Josèphe, on croyait que les corps sont périssables, mais que les âmes sont impérissables”. Chez les Juifs, on n’envisageait pas l’immortalité de l’âme. Pour les Esséniens, les âmes venues des plus pures régions de l’éther, sont attirées et enfermées dans le corps, comme une prison. Ainsi que les Grecs, ils croyaient que les âmes pieuses s’en allaient dans un heureux séjour, situé au-delà de l’océan (souvenir peut-être de l’Atlantide), et que les âmes pécheresses allaient sous terre dans un lieu obscur et glacé où elles subissaient des supplices éternels. Les Esséniens pratiquaient le culte du soleil. Flavius Josèphe a écrit : “Dès que le soleil paraît, ils lui adressent leurs vœux comme à un père, en le conjurant d’éclairer leurs âmes de sa lumière” ».

Cette référence aux îles des bienheureux, situées au-delà du grand océan occidental, appartient à la religion druidique qui place le paradis des ancêtres au lieu de l’engloutissement de l’Atlantide. D’ailleurs le terme « Amen » utilisé par les Chrétiens ne vient-il pas tout simplement du nom « Amenta » qui désigne précisément le continent englouti ?

En résumé

La religion essénienne descend donc de cette tradition proto-européenne venue du fond des âges. Tous les rites, ascèses, enseignements n’ont toujours eu qu’un seul but. Il s’agit de purifier l’âme, les corps physiques et subtils de l’homme et de la femme afin qu’en s’unissant, ils conçoivent un être saint. Cette descendance saurait à son tour engendrer des êtres saints bonifiant et élevant ainsi l’ensemble de l’humanité. Comme le montre le vitrail écossais ci-dessus, le Christ et Marie-Madeleine eurent une descendance selon la pure tradition ancestrale. Il n’est pas impossible que la lignée du Christ se soit perpétuée durant 2 000 ans et qu’un jour la tradition primordiale protohistorique ressurgisse comme une évidence à l’esprit de tous.

Extraits du dossierLa religion essénienne du Christ
publié dans Morphéus n°93, mai-juin 2019