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Dans le Morphéus n° 9 de juin 2005, nous avions publié un article sur les mystères de la carte de Piri Reis de 1513. Cette carte détaille l’Amérique et les contours de l’Antarctique sans glace. Nous levons ici le voile sur ce mystère grâce aux cartes de Saemund Sigfusson (concepteur de l’art gothique des cathédrales). Ce dernier était en possession de cartes multimillénaires et connaissait les routes maritimes pour aller en Amérique, jusqu’à l’île de Pâques et au-delà. Ses cartes furent plagiées par Piri Reis début du XVIe siècle. M. E.

descendant de Sigfusson, explique ce versant totalement oublié de l’histoire antique de l’Amérique.

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M. E. Guignard :

Dès la plus haute antiquité, le continent américain, berceau des lydo-étrusques ou peuple de la mer, était fréquenté par les Grecs, les Romains, les Phéniciens et les Carthaginois. Les Grecs et les Romains y accostaient par la ville de Cattagara, port situé au sud de la Californie, en franchissant l’Océan Indien et l’Océan Pacifique. Leur port d’escale était Taprobana, l’actuelle île de Ceylan. Leur dernier port de relâche était aux îles Carolines. Mais les Romains, les Phéniciens et les Carthaginois y abordaient aussi par la mer des Antilles et le golfe du Mexique, qui étaient des mers presque fermées. Leurs navires cinglaient jusqu’aux îles Canaries, puis viraient au sud-ouest ou droit au Ponant. Ces deux routes maritimes sont aujourd’hui attestées par la carte de Sigfusson, mais aussi par la découverte au Vénézuela d’un trésor de plusieurs centaines de pièces de monnaie romaine, dont les plus récentes datent du 4ème siècle de notre ère. Denis d’Halicarnasse, historien grec du 1er siècle, rapporte que le grand continent de Méropie est situé au-delà de l’océan et qu’il est habité par une race d’hommes gigantesques. Dans leurs cartes nautiques et terrestres, les Islandais et les Groenlandais introduisent une toponymie évoquant souvent la présence de géants (Risi-Risar).

Plutarque, écrivain grec du IIe siècle, nous parle de la mer cronienne entourant ce continent, et dont le nom dérive du thusco-norrois Groensjôr (mer verte), en raison d’innombrables algues vertes qui flottent à sa surface. II ajoute que la traversée de la mer cronienne est lente, à cause des alluvions des rivières qui descendent du grand continent et rendent la mer terreuse et épaisse. Aristote, le philosophe grec, IVe siècle avant J.-C., écrit aussi : « On dit que dans la mer qui s’étend au-delà des colonnes d’Hercule, fut découverte par les Carthaginois, une île où abondent tant les forêts que les rivières navigables… » Diodore de Sicile, historien grec du 1er siècle avant J.-C., en impute la découverte aux Phéniciens, mais nous relate que les Carthaginois en interdirent la colonisation parce qu’ils se la réservaient comme terre de repli en cas de destruction de leur métropole. Lorsque s’effondra l’Empire Romain, les découvertes des Grecs, des Romains et des Phéniciens sombrèrent dans l’oubli. En réalité, effrayés par l’intolérance et la tyrannie des sectateurs de la religion nouvelle, les peuples celtes et germains tentèrent d’empêcher que les évangélisateurs forment une tête de pont vers les Amériques. Les voyages maritimes vers l’Amérique devinrent des expéditions clandestines, dont le secret fut rigoureusement gardé par les guildes et les hanses commerciales de l’Europe kelto-germanique. D’autre part, ces guildes païennes, qui pratiquaient au Moyen Âge le commerce d’outremer, y compris la chasse à la baleine et la pêche à la morue, redoutaient la concurrence des états latins, dévoués au Vatican. Elles veillaient donc jalousement sur le secret des routes maritimes qui conduisaient au Canada, au Vinland, au Mexique, au Brésil et au Pérou.

En 1241, Lübeck et Hambourg fédérèrent les guildes de Stettin, Dantzig, Bruges, Amsterdam et Dieppe. Il fut imposé à tous leurs cartographes le secret sur leurs travaux. Les cartes nautiques et terrestres qu’ils dressaient, étaient ensuite classées et reléguées dans les cryptes secrètes des loges et des guildes odiniques. Avant de s’embarquer pour le Pérou et le continent austral, Sigfusson légua à sa fille et son gendre Erwin Guygnard et à la loge de Chartres une collection de cartes détaillées de l’Amérique. Plusieurs copies de ces cartes furent délivrées aux abbayes de Mignières, de Nottonville et de Bonneval.

En 1440, sur l’ordre de l’architecte Jon Guygnart, les originaux de ces cartes furent confiées aux Guygnard, notaires et tabellions de 1440 à 1600. Ensuite, ces cartes furent transférées aux Guignard, notaires de Molitard, proche de Bonneval.

Désoccultation progressive de ces cartes

Les rois normands de Sicile reçurent en dépôt des reproductions des cartes de Sigfusson. Roger II, roi de Sicile avait un secrétaire arabe nommé El Edrisi, né à Ceuta (Maroc) vers 1099. Il étudia ces cartes et s’en inspira largement pour construire sa mappemonde et rédiger son traité de géographie qui est parvenu jusqu’à nous.

Dès le 14ème siècle, le Vatican, toujours aux aguets pour prélever sa dîme sur de nouveaux peuples, parvint à récupérer en Sicile les archives des anciens rois normands, ou du moins une partie. Dès lors le Vatican connut les voies d’accès maritimes pour arriver au Canada, et remonter le Saint-Laurent et les grands lacs américains.

A la suite d’El Edrisi, le géographe turc Piri Reis intercepta à son tour les archives des rois normands restées en Sicile. Il put ainsi plagier en 1513 les cartes de Sigfusson. Depuis 1950, après la redécouverte de la carte de Piri Reis, les savants américains se sont extasiés sur la précision stupéfiante de cette carte qui représente certaines régions polaires telles qu’elles étaient avant la dernière reglaciation, ce qui atteste que le Groenland était l’habitat originel des Protolydiens, détenteurs d’une super-civilisation technologique.

Les renseignements historiques retrouvés grâce aux cartes de Sigfusson

Dès le VIe siècle, le continent nord-américain fut visité, puis fréquenté et colonisé d’une façon sporadique par les Bretons, les Ecossais et les Irlandais, puis d’une manière plus massive à partir du VIIIe siècle, lorsqu’ils fuyaient les envahisseurs vikings. Ils appartenaient à l’Église Celtique séparée de Rome.
Puis aux Xe et XIe siècle débarquèrent les Groenlandais, les Islandais et les Normands, en quête de débouchés commerciaux, et à la recherche de jeunes bisons pour le compte des chanoinesses de Seez et de Chartres. Ces derniers s’établirent dans la Nouvelle Écosse et le Nouveau Brunswick qui, sur la carte de Sigfusson, sont appelés « Norroenar Bygdir » (terres norvégiennes).

Dans ses commentaires sur la guerre des Gaules, César nous a transmis le terme celtique Kasse. Ce mot signifie homme, habitant. En proto-breton il s’est muté en Kwasse, puis en Gwaz.

Ainsi, dans cette région, la nation des Sourikoes était composée d’une tribu d’origine norroise, les Micmacs et d’une autre d’ascendance bretonne, les Malechites. (Sourikoes = Soc’h-kwaz = hommes aux boucliers en breton)

Les Irokoes (en breton Ira-kwaz = hommes des irlandais), été installés entre les lacs Michigan et Huron. Les Cherokeos (en breton C’hoarou-kwaz = hommes de guerre) étaient installés au sud et au sud ouest du bassin du Missouri. Ces deux tribus sont d’origine irlandaise et bretonne.

Le cataclysme sismique du XIIIe siècle

Le Mexique et l’Amérique du Nord ont éprouvé aux alentours du XIIIe siècle de gigantesques secousses telluriques. Ces dernières ont remodelé leur relief et leur littoral et provoqué des affaissements tectoniques, détachant Terre Neuve du continent et immergeant trois grandes îles. Le golfe du Mexique et la mer des Antilles étaient des mers intérieures communiquant avec l’Atlantique par trois détroits et deux goulets. Un long isthme rocheux, balisé par une chaîne de volcans, reliait le Venezuela à Haïti. Le séisme fractionna ce grand cordon rocheux qui enclosait la mer des Antilles et dont les vestiges sont représentés de nos jours par les îles sous le vent. Les marins norrois avaient baptisé cet isthme Ônn-tele (sol rocheux aux fournaises) ou (Onntilja même sens en dialecte norvégien), d’où le nom Antilia.

Dans le triangle des Bermudes, la grande île Risa-drangahôlmr (île des pyramides des géants) était séparée du continent par le Syasa-synd (détroit de Syasi). Elle était échancrée par le profond Segul-fjôrd (fjord du magnétisme). Au sud, dans le fond du fjord était construite la ville Segul-borg (ville fortifiée du magnétisme), où les derniers savants hyperboréens étudiaient, expérimentaient et manipulaient les ondes et les champs de force développés par une puissante énergie magnétique d’une essence particulière…

Dans le Nord, le Sud et l’Est de l’île, l’océan était balayé par de monstrueuses vagues déferlantes, que les marins et géographes norrois dénommaient Hafgerdingar. Elles étaient mises en mouvement, selon Sigfusson, par des trains pulsatoires d’ondes magnétiques, téléguidés depuis les pyramides.

Au cours du XIIIe siècle, le séisme enfonça l’île dans l’océan. Il laissa affleurer le petit archipel des Bermudes, actuel triangle des Bermudes.

Source : « Saemund Sigfusson ses cartes de l’Amérique du XIe siècle » pp. 221-233,
tome VI, Les Architectes Odinistes des Cathédrales, M. E. Guignard 1979.
(7 livrets A5 sont diffusés au prix de 50,00 € par Phosphenia,
2 Chemin des Hèzes, 78130 CHAPET, chèque à l’ordre de M. Skotarek).

Morphéus n° 76, juillet 2016