En Gaule et en France ensuite, l’enseignement laissé par les druides a toujours utilisé l’homologie végétale. La colonne vertébrale est le frêne (fée-f-reine), qui est l’arbre de Frigg, la reine des fées, dont la plume d’oie griffe (frig = grif) le parchemin sur lequel elle note les destinées.

Frigg (rf = rv = rêve) est la porte du rêve qui est merveille (mère-rêve-veille), car la grande mère de nos contrées habite le monde du rêve et veille. Elle est verte comme l’émeraude (mère-haute) car c’est la haute mère, celle qui vit dans le royaume de l’étoile Polaire (île de la mer céleste). Ce frêne (fren = nerf) va donner naissance au nerf central qui va pousser dans la colonne creuse, car vertébrale (verte-herbe-halle) signifiant « halle de l’herbe verte ». Cette halle est évidemment une cathédrale (cathèdre-halle), c’est-à-dire une salle du trône, puisque la cathèdre est une chaise ornementée semblable à celle utilisée pour y asseoir les dieux ou les vierges, ainsi que nous l’enseigne le toponyme de la chaise-Dieu.

Le frêne de Frigg

Notre frêne sera d’abord une graine qui germera pour donner une herbe. Ensuite seulement, elle poussera et deviendra un arbre majestueux produisant l’extase frénétique (frêne-éthique), c’est-à-dire la transformation évolutive du corps et de la pensée permettant au pratiquant de discerner le bien du mal, ce qui constitue l’éthique. Cette transformation se fera dans la félicité (fée-hélice-sid-cité) car la pratique de l’hélice énergétique subtile permet d’entrer dans la cité de la fée, qui est l’Élysée (hélicée), le paradis des sages Grecs vertueux, quelque part dans le sid, l’au-delà polaire du monde des mortels. C’est pourquoi le corps humain est un tronc, identifié à toutes sortes d’arbres aux différentes qualités, mais qui poussent tous vers le ciel (élice). Par exemple, l’humain est appelé « être » en référence au hêtre (ether-esther-thérèse) de nos forêts. Le h aspiré qui introduit le mot indique le souffle qui doit remplir la halle pour activer la croissance de l’herbe. Ce souffle est un air subtil appelé éther. Il est habité par la présence de la déesse Cérès symbolisée par Thérèse (théros = été, chauffer, moisson) et Esther (astêr = étoile). L’étoile est le germe qui va éclore à la douce chaleur et deviendra herbe d’abord, puis arbre de lumière.

Les homologies végétales des druides visent l’émerveillement du monde. Pour ceux qui comprennent que toute vie est régie selon les mêmes lois, ils trouvent alors leur voie de réalisation humaine tout comme l’arbre s’élève vers le ciel.

L’Irminsul est issu de la tradition gauloise

Irminsul (en allemand : Irminsäule, en vieux saxon : Irminsûl) signifie « grande ou puissante colonne ». Il était précisément un frêne. Il fut ensuite un tronc totémique sculpté, dédié au dieu saxon Irmin. Connu chez Tacite, il a été rapproché du dieu « scandinave » Tyr, en raison de la forme de la rune viking TYR t qui représente la lance du dieu Tyr pointée vers le haut.

Extrait de Morphéus n° 111 sur la protohistoire

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