Jean Louis Bernard était un proche de Maurice Guignard. Il eut accès à nombre de transmissions orales saxonnes, bretonnes, normandes, anglo-saxonnes, allemandes, etc. Dans les traditions paysannes et minières, « le petit peuple » était décrit comme une race naine à part entière, interférant avec la race humaine. Il ne s’agit pas, selon eux, d’un nanisme humain isolé mais d’un peuple protohistorique existant avec ses mœurs, ses sciences et croyances. Des universitaires d’Oxford, de Cambridge, de Leipzig, de Heidelberg, des cercles d’odinistes, archéologues et des descendants de mineurs saxons se sont penchés sur cette question. De peur d’être taxés d’illuminés, ces recherches sont restées confidentielles. C’est grâce aux mémoires de Maurice Guignard, témoins de ces travaux, qu’il nous est possible aujourd’hui d’aborder ce sujet très insolite.

Une race naine décrite en Europe Occidentale

En Flandres et en Allemagne, les paysans les appellent halvermannekens (demi-hommes), kaboutermannekens (petits drôles). En Allemagne, dans le dialecte minier de l’Erzgebirge, les nains s’appelaient kobold (gobelin des mines). C’est pourquoi, au XVème siècle, les mineurs saxons donnèrent ce nom au métal cobalt. La population les appelle aussi heinzelmännchen, wichtelmännchen. L’histoire de Rübezahl, le chef des lutins, est racontée dans le Musaeus. L’abbé Trithème raconte dans ses « chroniques d’Irsauge » qu’en 1130, un heckdekin ou hodeken (esprit au bonnet) passa quelques mois à Hildesheim, en Basse-Saxe, au service de l’évêque.

 

En Pologne, on les appelle gnom, skrzat et coboli. En Ecosse, on les appelle gob, bogle. En Angleterre, les mineurs les appellent goblin (vieux norvégien gapling = homme des abîmes). Ils s’appelaient aussi elf ou brownies. Ils sont décrits comme des nains bienveillants, barbus, hantant les maisons et faisant secrètement le ménage. En anglo-saxon, ils sont appelés aelf. En Irlande, on les appelle boggart, cluricaune. En Normandie, dans le dialecte percheron, on les appelle gobelins, alf, elfar et douerg (dverg = nain).

En France, on les appelle gnome, lutin, farfadet, nain, gobelin, feu-follet, etc. En Italie, on les appelle gnoma, farfarelli. En Grèce, on les appelle cobale. Ils appartenaient à la suite de Bacchus. Dans l’Iliade, Homère les appelle pygmées. On pourrait étendre cette étude à l’Asie et à l’Afrique pour découvrir que dans toutes les langues, des termes désignent un « petit peuple » des origines.

Le petit peuple décrit dans des  manuscrits saxons

Selon de très anciens documents saxons, lorsque les grands Protoceltes – dont sont issus les Germains, arrivèrent en Europe, ils rencontrèrent une très petite race humaine qui y vivait depuis fort longtemps déjà. Elle s’était répandue jusqu’en Asie Mineure et en Palestine. Ce petit peuple accueillit très bien les gens du nord qui les adoptèrent. Les petits nains vivaient dans des cavernes. Ils possédaient une connaissance très avancée du magnétisme, de la géologie, du volcanisme et donc de la métallurgie. Les Protoeuropéens pactisèrent avec eux car leur taille minuscule, leur technicité et leur savoir-faire les rendaient indispensables. Ils pouvaient explorer les failles ou les anciennes cheminées volcaniques, se faufiler dans de très étroits boyaux complètement impraticables pour l’homme de taille ordinaire, sauver la vie de mineurs ensevelis ou emmurés par des éboulements, etc. Les deux populations cohabitaient en très bonne intelligence bien avant l’ère chrétienne. En Allemagne, les petits nains vivaient en paix parmi les Saxons et ils étaient choyés dans les familles de mineurs.

Avec la brutale et sanglante conquête de la Saxe par Charlemagne, tout changea irrémédiablement. Son clergé considéra les petits nains comme des diablotins et des créatures sataniques. Ils organisèrent leur génocide et leur déclarèrent une guerre d’extermination. Les petits nains durent se cacher dans les profonds boyaux et cavernes de l’Erzgebirge qui devinrent leur royaume souterrain.

Sous titres de l’article complet

L’immigration massive des mineurs Saxons accompagnée de famille de nains

Les Kobold et les mineurs Saxons

Génocides du petit peuple

Les nains dans les cours royales occidentales

Robert Guy : une vie consacrée au petit peuple

Recherches archéologiques : découvertes de mini-sarcophages

Croyances et symboles des petits nains

Publié dans Morphéus n°97 janvier février 2020