La veritable histoire des BilderbergsDe Gaule était rebelle à l’influence de groupes privés transnationaux sur la politique des États-nations. Malheureusement, on peut affirmer aujourd’hui que ces groupes ont gagné la partie. Ils ont eu raison de notre souveraineté monétaire, ont détruit ce qui restait de démocratie et, plus insidieusement, ont largement contribué à forger l’opinion publique à coup de menaces fantomatiques orchestrées par leurs soins. Le formidable livre de Daniel Estulin La Véritable Histoire des Bilderberg, nous donne un aperçu de l’étendue des dégâts.

CFR/CT/Bilderberg

Les organisations privées transnationales le Council on Foreign Relations (CFR), la Commission Trilatérale (CT) et le Bilderberg sont composées de directeurs financiers de haut-vol et de gens en place dans l’Establishment. Ce sont des directions étroitement liées en situation de monopole sur le plan économique mondial. Elles constituent des parts du marché mondial qui procurent le plus grand pouvoir politique. Chaque société multinationale ne participe pas à l’ensemble en tant qu’individu ou entreprise autonome, mais plutôt en tant qu’élément de tout un réseau de systèmes intégrés. Ce réseau trouve, en outre, son prolongement dans la Commission Trilatérale. Cette dernière désapprouve les idéaux de l’état-nation, de la loi commune, du bien-être social, de la liberté spirituelle, politique et économique qui doivent faire l’objet d’un contrôle strict en phase avec la vision trilatéraliste.

La clé pour parvenir au pouvoir centralisé du Nouvel Ordre Mondial que ces organisations appellent de leurs vœux consiste à mettre en œuvre des moyens qui fassent que nous renoncions à nos libertés au nom d’une quelconque menace ou crise générale (terrorisme, crise économique, etc.) Leur cible est toujours la liberté individuelle par un monopole en réseaux intégrés de tous les secteurs de l’activité humaine.

Prendre la direction politique des États

Will Banyon considère que la stratégie de Rockefeller, fondateur de ces organisations privées, consiste à employer les richesses pour contrôler toutes organisations dont émanent les idées et les politiques qui dirigent les états et leurs membres. Une grande fortune ne réalisera jamais pleinement son pouvoir si ses richesses ne sont pas employées à cette fin, telle est sa vision…

Le sénateur américain Barry Goldwater taxe la Commission Trilatérale « d’ultime cabale internationale de David Rockefeller » en précisant que « son objet est de raffermir les intérêts du commerce et des banques sur le plan international en prenant le contrôle de la direction politique des états. »

Un autre sénateur américain Jesse Helms alla plus loin dans ses accusations concernant ces pouvoirs privés au-dessus des pouvoirs politiques. Il s’exprima devant le Sénat le 15 décembre 1987 en ces termes :

« Cette campagne dirigée contre le peuple américain — contre la culture et les valeurs traditionnelles américaines — représente une guerre psychologique systématique. Elle est orchestrée par toute une série d’intérêts qui représentent, non seulement l’Establishment occidental, mais aussi la gauche radicale. Nous trouvons dans ce groupe le Département d’État, le Département du Commerce, les banques qui centralisent la monnaie et les sociétés multinationales, les médias, l’establishment de l’enseignement, l’industrie du divertissement et les grandes fondations (Rockefeller) exonérées de l’impôt. »

« M. le Président, un examen attentif de ce qui se trame en coulisse nous révèle que tous ces intérêts réunis sont en train d’œuvrer à la création de ce que certains appellent le Nouvel Ordre Mondial. Des organisations privées telles que le Council on Foreign Relations, le Royal Institute of International Affairs, la Commission Trilatérale, l’Atlantic Institute et le Bilderberg Group ont pour fonction de diffuser et de coordonner les projets dédiés à ce soi-disant Nouvel Ordre Mondial au sein des sphères de la grande industrie, de la finance, de l’université et de l’administration… »

« L’influence d’infiltrés issus de l’Establishment sur notre politique étrangère est devenu aujourd’hui un fait de la vie courante. Cette influence qui se fait sentir un peu partout, agit véritablement au détriment de la sécurité nationale à long terme de notre pays. Il s’agit là d’une influence qui pourrait, en définitive, si elle n’était pas contrôlée, détruire notre ordre constitutionnel. »

Dans son livre « Je ne regrette rien » le sénateur Barry Goldwater conclut quant à lui :

« La véritable intention de la Trilatérale est la création d’un pouvoir économique mondial placé au-dessus des gouvernements politiques des états-nations… En tant que créateurs et administrateurs du système, ce sont eux qui seront les maîtres de l’avenir. »

David Rockefeller, J-P Morgan, Rothschild des marxistes !

Comment pourrait-on sérieusement tenir la contradiction manifeste que représente l’idéologie marxiste des banquiers de l’envergure d’un Rockefeller, d’un Morgan ou d’un Rothschild ? Pourquoi ces piliers du système de la libre entreprise auraient-ils soutenu et financé, voire financeraient de futures révolutions « anticapitalistes et impies » pour le compte des communistes, trotskistes ou socialistes ? Quel serait donc le bénéfice d’un tel programme pour ces hyper capitalistes ?

Le mot magique est monopole, « un monopole qui englobe tout », c’est-à-dire pas seulement le système monétaire et toutes les possessions, mais également un monopole qui, à l’instar des sociétés qu’il imite, se perpétue lui-même et reste éternel.

Que des gouvernements soient marxistes, trotskistes ou capitalistes, les rênes du pouvoir ne changent pas de mains. Elles demeurent contrôlées par les mêmes sous l’illusion de changements qui peuvent servir des intérêts connexes : génocide social, destructions de classes moyennes, destructions culturelles, destruction de la propriété individuelle… tout ce qui, à terme, pourrait constituer un authentique contre-pouvoir face aux maîtres du monde. Il est à noter que l’idéologie nazie n’échappe pas à cette règle, elle fut financée par les mêmes, du moins pour son ascension au pouvoir…

Liberté ? Égalité ?

Au nom de la liberté, l’ultralibéralisme permet à quelques privilégiés de posséder toutes les richesses en contrôlant la direction politique des états.

Au nom de l’égalité, le communisme ou trotskisme remet toutes les richesses de l’état dans les mains de ces quelques privilégiés qui les ont mis au pouvoir. Dans tous les cas de figure, il s’agit d’instaurer une classe de seigneurs et une classe d’esclaves consentants ou soumis. Tout le reste n’est que de la rhétorique idéologique faite pour tromper les peuples.

Contrôle de la pensée

Vos idées vous appartiennent-elles vraiment ? A l’échelle mondiale, le CFR et bien d’autres organisations forgent « l’opinion publique » qui en réalité est une propagande soigneusement élaborée d’avance, conçue pour susciter la réponse comportementale souhaitée de la part du public. Obtenir cette réponse comportementale, c’est faire en sorte que l’opinion aille là où l’on veut qu’elle aille. Par exemple, l’orientation du public vers l’idéologie trotskiste ou anticapitaliste est parfaitement maîtrisée par ces oligarques.

Pour parvenir à un tel résultat, il faut organiser des opérations psycho-politiques d’envergure et s’en donner les moyens.

Les sondages d’opinion représentent des études qualitatives qui interrogent en profondeur les motivations, sentiments et réactions de groupes sociaux sélectionnés quant à l’acceptation des programmes planifiés par le CFR. La mise en œuvre de cette propagande insidieuse et des manipulations de l’opinion publique, (ce qui inclut les agendas de contrôle de la pensée) est aujourd’hui l’oeuvre de plus de 200 « groupes de réflexion » tels que la RAND Corporation, la Planning Research Corporation, le Hudson Institute, l’International Institute of Applied Behavioral Sciences (Sciences du Comportement Appliquées), la Heritage Foundation et la Brookings Institution, qui sont supervisés et dirigés aux États-Unis par le Stanford Research Institute de Menlo Park, en Californie.

Comme John Coleman l’écrit dans « Conspirators’ Hierarchy » :

« Aujourd’hui, le Tavistock Institute fait fonctionner un réseau de fondations aux États-Unis sur un budget annuel de 6 milliards de dollars dont la totalité provient de l’argent des contribuables américains. Dix institutions majeures se trouvent sous son contrôle direct, elles-mêmes nanties de 400 filiales et 3000 autres groupes d’étude et de réflexion en vue d’accroître le contrôle sur la population américaine. Le Stanford Research Institute, adjoint au Hoover Institute, représentent, avec 3300 employés, un budget annuel de 150 millions de dollars. Ils se chargent de programmes de surveillance avec 400 autres sociétés, ainsi que des activités de renseignement à grande échelle pour le compte de la CIA. C’est la plus grande institution de la côte ouest à promouvoir le contrôle de la pensée et les sciences du comportement. »

Le Rand Institute et le Tavistock Institute, dont les fonds proviennent des Rockefeller, mènent des recherches sur la « dynamique de l’évolution » ; c’est la logique qui sous-tend la raison pour laquelle des gens issus de divers substrats, intérêts, affiliations et autres niveaux informatifs professent telle ou telle opinion. Les « élitistes » de l’Establishment s’y réfèrent sous l’appellation de « fabrique du consentement » (engineering of consent). Coleman affirme dans son livre que ces Instituts et Fondations « n’ont qu’un seul objectif en tête : briser la force psychologique propre à chaque individu pour le rendre incapable de s’opposer au Nouvel Ordre Mondial. »

Comment fabrique-t-on un président ?

Au printemps 1972, lors d’un dîner de membres du CFR et du Bilderberg autour de Georges Franklin, coordinateur de David Rockefeller, fut discutée la question des élections présidentielles de 1976. La question consistait à savoir quel candidat choisir pour que les démocrates ré-investissent la Maison Blanche. Plusieurs noms furent avancés : Terry Sanford, Reubin Askew, James Carter etc… Finalement le choix porta sur James Carter. Rockefeller invita Carter à dîner à Londres afin de faire connaissance avec le futur élu.

Rockefeller eu le sentiment que Carter « pourrait donner l’image d’un gouverneur dont l’aura modérée saurait duper un grand nombre d’électeurs, alors qu’il n’aurait en réalité de cesse que de promouvoir l’agenda du CFR des Bilderberg et de la Commission Trilatérale naissante. »

291 membres de ces trois organisations privées prirent part à la campagne de Jimmy Carter. Cependant, en décembre 1975, un sondage indiqua que seulement 5 % des démocrates inscrits voulaient Carter comme Président. Les alarmes se déclenchèrent dans les somptueux bureaux de Rockefeller qui fit marcher à plein régime la propagande médiatique pour imposer Carter comme candidat. Ce jeu fut d’ailleurs décrié par le sénateur Barry Goldwater qui déclara : « David Rockefeller et Zbigniew Brzezinski dénichèrent Jimmy Carter pour en faire leur candidat idéal. Ils l’aidèrent à remporter ainsi la Présidence. Pour parvenir à ce but, ils mobilisèrent la puissance des banquiers de Wall Street, l’influence intellectuelle des milieux universitaires et les contrôleurs des médias recrutés parmi les membres du CFR.

Après l’investiture de Carter, Henry Kissinger déclara au Chef de l’État canadien : « Jimmy Carter n’est pas le président des États-Unis, c’est la Commission Trilatérale qui est le président des États-Unis ; et le représentant de la Commission Trilatérale, c’est moi ! » Tout est dit…

Plus proche de nous, John Kerry et Georges Bush ont tous deux été choisis et financés par les Bilderberg, le CFR et la Commission Trilatérale. Il est peu important de savoir qui gagne dans les élections. L’épicentre du pouvoir demeure entre les mains d’individus qui suivent un agenda et décident à l’avance quel Président servira au mieux leurs intérêts du moment, qu’il soit républicain, démocrate,socialiste, trotskiste ou fasciste.

Il serait évidemment illusoire de croire que l’élection de Barack Obama échappe à la règle. Les deux émissaires de son équipe envoyés au Moyen-Orient à savoir George Mitchell et Richard Brooke sont tous deux membres du CFR, des Bilderberger et pour Brooke également de la Commission Trilatérale…

Extraits et résumés de « La véritable histoire des Bilderbergs »
de Daniel Estulun aux éditions Nouvelle Terre, 22,00 €.
Nouvelle Terre, Glujeau Vihan, 29590 Lopérec. Tél : 02 98 81 47 86