« Un 4e pays, l’Espagne a droit à son plan de sauvetage et nous savons tous bien sûr que ce ne sera pas le dernier. Je me suis demandé si je n’avais pas raté quelque chose parce que lorsque le premier Ministre espagnol s’est levé, il a déclaré que ce plan de sauvetage montre le succès qu’a été la construction de l’eurozone. Pourtant il avait dit des semaines auparavant qu’il n’y aurait pas de sauvetage. Après toutes ces péripéties qu’il est juste le dirigeant le plus incompétent d’Europe, et la compétition est rude à ce propos. En effet, toutes vos prédictions M. Barroso étaient fausses, et notre bon vieux Van Rompuy affirma que la crise de l’euro était terminée. Je me rappelle qu’on nous disait il y a dix ans qu’avec l’euro, en 2010 nous aurions le plein emploi et que l’euro serait la monnaie la plus dynamique et compétitive du monde.

Par des critères objectifs, l’euro a échoué et il y a une menace imminente de catastrophe. Tous ces accords de sauvetage ne font qu’empirer les choses. 100 milliards sont débloqués pour le système bancaire espagnol, et 20 % de cet argent doit provenir d’Italie. Avec cet accord, les italiens doivent prêter aux banques espagnols à 3 %, cependant pour avoir cet argent, les italiens doivent emprunter sur les marchés à 7 %. C’est vraiment du génie un tel type d’accord. C’est brillant ! Ce que nous faisons avec ces mesures, c’est de conduire des pays comme l’Italie, vers la nécessité d’être renfloués eux-mêmes. En plus de cela, nous avons ajouté 10 % sur la dette de l’Espagne, et je vous le dis, 100 milliards d’euros ne résoudra pas le problème des banques espagnoles. Il faudrait aux environs de 400 milliards d’euros.

Avec la Grèce qui est au bord de la sortie de l’euro, la plus grosse affaire, c’est qu’une fois la Grèce sortie de l’euro, la BCE Banque Centrale Européenne fera faillite. Elle est exposée à 444 milliards d’euros pour renflouer des pays. Or pour régler cela il faut faire appel à des fonds d’Irlande, d’Espagne, du Portugal, de la Grèce et de l’Italie. C’est insensé, n’est-ce pas ? C’est un échec total, absolu. Ce vaisseau, l’euro-titanic a maintenant heurté l’iceberg et malheureusement, il n’y a pas assez de canots de sauvetage. »

Nigel Farage au Parlement européen