Le Taoïsme s’enracine dans la protohistoire, de l’Extrême-Occident à l’Extrême-Orient. La présence de ses symboles se retrouve sur toute l’Eurasie.

La constellation de la Grande Ourse a été interprétée de diverses façons en Occident. Sa forme représente le chariot sacré des dieux gaulois, dans lequel les rois-prêtres mérovingiens circumambulaient autour du royaume. C’est aussi la serpe des druides ou la casserole qui verse l’eau du déLUGe de LUGG.

La croix gammée constituée de quatre angles droits, représente simplement quatre lettres L. C’est l’origine de la rime en L ou ritournelle (rite-tourne-L) en poésie. Ces quatre L se lisent différemment lorsqu’ils sont tournés dans plusieurs sens, avec modification de certains angles. Pour connaître la signification de ces rotations, il faut utiliser le grec ancien qui était la langue sacerdotale proto-européenne. Il apparaît alors que LVGG (série de quatre L) se lit LUGG en grec ancien. C’est le nom du dieu gaulois de la connaissance et de la lumière, représenté avec une croix gammée sur la poitrine, comme les bouddha chinois.

Le sanskrit dhyani-bouddha est phonétiquement plus éclairant car ce mot est phonétiquement issu des anciennes langues européennes

Dhyani est la déesse Diane qui apparaît comme véritable initiatrice de cette discipline indo-chinoise appelée dhyana et habituellement traduite par méditation-concentration. Diane (Diônê en grec, anagramme d’Odin) est aussi la déesse qui règne souverainement sur les canaux d’énergie subtile appelés nadi par anagramme. Elle transmet le chi qui est l’écriture chinoise de l’énergie. En sanskrit, c’est la syllabe ki, de sorte que la réunion de ces syllabes forme le mot sanskrit dakini (dian-ki). Le terme dakini désigne les messagères célestes, suivantes de la déesse Diane. Elles permettent à l’énergie subtile de circuler correctement dans les canaux, ce qui permet au suivant de la déesse d’expérimenter l’état de dhyana. Ceci est donc très différent du Bouddhisme classique monacal et puritain qui s’est développé depuis plusieurs siècles. La signification de cette doctrine a été très tôt dévoyée, tout comme le Christianisme. Ces deux religions procèdent d’une source commune que nos analyses permettent de découvrir. Bouddha est l’anagramme de abbot en anglais et suédois, abbed en norvégien, ábóti en islandais et vieux norrois, abbâs (abbé-ase) en grec ancien ou abbé-dieu car ase signifie dieu en norrois. Notons que bâs en grec est homophone de base (grec ancien basís) au sens de fondation civilisatrice. Le terme grec basileús qui signifie « roi » est formé sur la même racine. Tout ceci nous permet de traduire bouddha par haut-abbé éveillé ou illuminé, ce qui convient parfaitement à une incarnation d’Apollon-Lugg.

D’un point spirituel Apollon est l’époux de Diane. Il faut en déduire que dans les Gaules protohistoriques, le druide-abbé était un représentant d’Apollon sur Terre par son union avec une messagère de Diane. La statuaire gréco-bouddhique d’Afghanistan représente le bouddha sous les traits d’Apollon. Apollon qui donne par anagramme polona (polona = pôle-ona = pôle-ano), représente l’anneau des constellations hyperboréales qui tourne autour du pôle nord. La croix gammée dessinée sur sa poitrine, désigne l’anneau formé par les positions successives de la Grande Ourse. Ceci nous montre que les traditions indo-chinoises et taoïstes ont une origine protohistorique gauloise.

Apollon indianisé

« Jamais les circonstances ne furent plus favorables que sous le règne de Ménandre (entre 150 et 100 av. J.-C.) pour faire lever le germe de tout le développement ultérieur de l’art gréco-bouddhique par la création du type indo-grec du bouddha… Cette statue… est un bouddha hellénisé… c’est une figure indianisée d’Apollon ». (L’origine grecque de l’image du bouddha par Alfred Foucher, dans Annales du Musée Guimet, Paris 1912).

Légende d’Apollon

Cette légende est un récit hermétique. Elle est constituée d’un ensemble d’images symboliques qu’il faut déchiffrer comme un rébus. Il faut interpréter les noms grecs dont la signification a été cachée sous le voile des homophonies et des anagrammes qui constituent autant de jeux de mots. Cette interprétation est guidée par la légende dont les scènes constituent des tableaux qui sont autant de clés permettant d’accéder au sens. La langue initiatique à étudier est le grec ancien qui permutait avec les autres langues de cette époque ; principalement le latin et accessoirement, l’étrusque.

Le gaulois, apparemment disparu, est sous-jacent dans cette étude car les sons de la langue étaient écrits avec l’alphabet grec. Vers 1000 av. J.-C. et avant, le gaulois et le grec entretenaient la même relation que le français et l’anglais aujourd’hui. Un même alphabet avec quelques variations dans la prononciation des lettres, des mots semblables avec un sens voisin ou différent, des spécificités propres à chaque langue, tout cela porté par une mythologie et une spiritualité communes qui s’adaptent au lieu et au peuple. Le gaulois apparaît donc comme une forme savante du grec ancien dont le contenu sacerdotal se manifeste par la langue des oiseaux ; il a été initialement transcrit en grec, puis tardivement en latin lors de la conquête romaine, à cause de l’impérialisme culturel de l’occupant qui voulait assimiler ce pays à la révolution patriarcale conquérante dont les Romains s’estimaient les héritiers, après les Grecs qui les avaient précédés. Les pieux moines copistes ont poursuivi ce travail de falsification linguistique, en dignes héritiers du Césaro-Papisme, forme religieuse améliorée du pouvoir spirituel et temporel de Rome. Par un miracle que nous n’expliquerons pas ici, il est souvent plus simple d’utiliser le français moderne qui nous guide dans le labyrinthe de la fable. Le français translittéré en grec donne souvent accès aux racines grecques qui définissent le sens. Translittéré en latin, il donne un sens complémentaire. Souvent, il s’agit d’un mot intermédiaire plus simple dont nous trouvons la correspondance en grec et en latin. Généralement, son étymologie est inconnue ou fautive, à moins qu’il ne soit classé dans le vaste ensemble des sources pré-grecques. Nous supposons que ce mot appartient à l’un des dialectes gaulois qui survit dans le français actuel. Pour rester dans le contexte historique, nous rechercherons toujours les mots grecs capables d’expliquer le sens caché, ainsi que l’ont conçu les sages des temps passés, au moyen de règles qu’ils dévoilent quand il leur plaît, à ceux de leurs disciples qui tentent de percer leurs énigmes.

© R. Skotarek

Ce texte constitue l’introduction à une série d’articles
sur le culte d’Apollon dans les prochains numéros.

Morphéus n° 104, mars avril 2021