Le site celte de Brétineau a été étudié par des archéologues au XIXe siècle et dans les années 90. Il a été déclaré comme cimetière celte, le plus ancien de France, daté de 4900 avant J.-C.
Opportunément, le 30 juin 2021, il nous a été possible de visiter ce site exceptionnellement ancien. Une partie dégagée révéla une pierre peu ordinaire. Il s’agit d’une pierre couchée orientée nord-sud, d’environ 2,5 m de long sur 1,5 m de large. Elle a une légère déclivité côté sud et est parfaitement ergonomique, pour s’allonger ou se reposer dessus. A l’origine, des pierres levées étaient érigées en cercle tout autour. Nous avons retrouvé une telle configuration mégalithique sur un site du Bugarach où l’on peut voir que 10 pierres levées entouraient une pierre couchée.
De notre point de vue, il ne s’agit en rien d’un cimetière. Nous sommes en présence de la configuration de maternités sacrées protohistoriques septua-millénaires. Nos druidesses accouchaient tête au nord et le bébé naissait tête au sud. Les eaux et fluides biologiques suivaient la déclivité naturelle de la pierre d’accouchement.
Orientation Nord-Sud
Selon la religion polaire primordiale, l’axe terrestre pointe vers l’Etoile polaire, lieu des paradis célestes. C’est du pôle céleste que descend l’énergie cosmique sur Terre. La druidesse qui accouchait tête au nord recevait cette énergie qui la purifiait.
10 pierres levées
La dernière étoile sur la queue de la Petite Ourse est Polaris. La Petite Ourse, symboliquement représentée comme une casserole à 5 étoiles fait une circonvolution autour du pôle céleste. Si l’on veut représenter les positions sud et nord de la Petite Ourse autour de Polaris, on indiquera 2 fois cinq étoiles, soit 10 pierres levées placée en cercle autour de la pierre d’accouchement centrale. Ce type de cromlech est donc la projection terrestre de Polaris avec la rotation de la Petite Ourse autour.
Cette configuration visait à capter les énergies cosmique et tellurique. Les pierres levées placées en cercle constituent des points d’ancrage géomagnétiques. Il s’agissait donc d’unir l’énergie stellaire à l’énergie tellurique au centre du cercle. La pierre d’accouchement est elle-même disposée sur un puissant courant tellurique lié aux eaux souterraines (85 000 bovis).
Ces centrales d’énergie cosmo-telluriques étaient reliées les unes aux autres, formant un maillage irradiant sur l’ensemble du territoire, de maternité en maternité, créant l’équivalent de ce que l’on nomme aujourd’hui la rose des cathédrales.
Cela laisse entrevoir une organisation sociale, politique et religieuse centrée sur ces maternités sacrées car c’est dans ces lieux que naissaient les enfants sacrés (les sauveurs) qui assuraient l’évolution spirituelle des êtres et le maintien de la tradition. Le rôle des ordres sacerdotaux féminins était donc central. Il constituait le culte secret sous-jacent à toute organisation civilisationnelle. Ce culte protohistorique essaima jusqu’en Asie, comme nous l’avons démontré dans plusieurs articles. Il est le fondement de toutes nos traditions et religions.
Les 20 colonnes de Delphes
Notons que le nom Delphes vient du grec delphùs qui signifie matrice, giron, creux, utérus. La tholos de Delphes est une maternité sacrée héritée de la tradition celte multimillénaire du culte de l’Etoile polaire. La tholos de Delphes a 20 colonnes disposée en cercle. Ceci s’explique simplement. La Petite Ourse est représentée par 5 étoiles. Dans sa rotation autour de Polaris, elle passe aux quatre points cardinaux (4 x 5), ce qui donne le chiffre 20, représenté par les 20 colonnes du tholos de Delphes.
Enfants divins
Apollonius de Tyane (Apollon Diane) est né à l’époque du Christ et était considéré, lui aussi comme un enfant divin. Il finira sa vie à Ephèse, proche de l’Artémisium, tout comme Marie, mère de Jésus. Odin fut aussi un enfant divin né, selon la tradition polaire, plusieurs siècles après le Christ. Tous incarnent une émanation divine car ils furent conçus selon la tradition polaire et élevés par une triade de femmes. Ce sont des Sauveurs (du grec soter qui donnera la religion salvatrice des sauveurs ou E-soter-isme). À l’âge adulte, ils furent confiés à une triade de sœurs chargées de parfaire leur évolution spirituelle. Derrière chaque « Sauveur », il y a une triade de femmes pratiquant le culte protohistorique de l’Etoile polaire. Ainsi, selon la tradition, les sauveurs sont toujours quatre : une triade féminine cachée dans la nuit des étoiles et un homme visible sous la rayonnance solaire. Cette tradition protocelte vieille de plus de 7 000 ans est la fondation de toutes les religions.
© F. Morin & R. Skotarek
© Morphéus n° 107, sept.-oct. 2021