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Ancien de Goldman Sachs, Mario Draghi est un des artisans du dépeçage en règle des États et des peuples européens. Président de la BCE, il a précisément la possibilité de mettre en œuvre un retour à une certaine souveraineté monétaire en Europe. Au lieu de cela, il veille au grain en s’assurant que les marchés supplantent les États-nations. La perte de souveraineté nationale engendre-t-elle une souveraineté à une échelle plus large ? On serait tenté de dire oui. Si c’est le cas l’ensemble des peuples de l’UE doit revendiquer la propriété et le contrôle de la politique de la BCE. Ce rôle ne peut en rien revenir à un agent Goldman Sachs dont les conflits d’intérêts à ce poste sont pléthores et dont la mise en examen constituerait un début de démocratisation des outils monétaires européens.

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Si une certaine souveraineté n’existe pas à l’échelle européenne, elle engendre l’idée d’une souveraineté élargie à l’échelle mondiale. Dans ce cas, ce sont les outils mondiaux monétaires, les marchés, les banques mondiales et les Commandants suprêmes des armées mondiales qui doivent être sous le contrôle des peuples au nom de la souveraineté internationale de chaque terrien quelle que soit sa race, son ethnie, sa croyance ou religion. Si les principes de base d’une souveraineté citoyenne élargie ne sont pas posés, cela signifie qu’une poignée d’individus décident de tout, en tentant de s’accaparer toutes les ressources terrestres. Si tels sont les buts réels des mondialistes, c’est par voie de conséquence, l’équivalent d’une déclaration de guerre à l’espèce humaine terrestre. Si 7 milliards d’individus prennent conscience de cela, quelle sera l’issue d’un tel bras de fer ?

Que sont les marchés financiers internationaux ?

En décembre 2011, Roger Altman, ancien secrétaire d’État aux finances dans le gouvernement Clinton, écrivit un article dans le Financial Times en ces termes : « les marchés financiers agissent de fait comme un supra-gouvernement mondial… » « Ils éliminent des régimes politiques retranchés là où le processus politique normal ne pouvait rien faire. Ils forcent l’austérité, les sauvetages des banques et autres changements de politique majeurs. Leur influence est énorme comparée à celle d’institutions multilatérales comme le FMI. En fait, laissant de côté un arsenal nucléaire inutilisable, ils sont devenus les forces les plus puissantes sur Terre ». C’est ainsi que les pays ruinés sont destinés ensuite à être morcelés puis vendus aux multinationales. C’est ce qui arrive en Grèce précisément.

Derrière le marché, les oligarchies utilisent les banques. Ces banques sont devenues plus grosses que jamais dans l’histoire, protégées par une police d’assurance appelée « trop grosse pour couler », ce qui veut dire que malgré leur attitude criminelle et irresponsable, il est escompté que les gouvernements leur viendront encore en aide. Ce stratagème n’est pas remis en cause actuellement bien qu’il mène à une implosion de toute l’économie réelle.

Nous sommes confrontés à une captation des richesses nationales par quelques individus se cachant derrière des entités sociales. Aux États-Unis, cinq banques contrôlent la moitié de l’économie. JPMorgan Chase, Bank of America, Citigroup, Wells Fargo et Goldman Sachs Group. « Elles possèdent collectivement 8 500 milliards de dollars en avoirs à la fin de 2011, ce qui est équivalent à environ 56 % de l’économie des États-Unis. Ces données sont conformes à celles divulguées par les banquiers centraux de la Réserve fédérale. En 2007, les biens et avoirs des plus grandes banques comptaient pour 43 % de l’économie états-unienne ».

Quelques individus contrôlent cinq entités d’activité non productive, en marge de toute économie réelle. Sous couvert de ces entités, ils possèdent en actifs, 56 % de l’entité économique USA. Or, cette entité USA a une dette de 16 000 milliards de dollars. En toute logique, les cinq entités concernées ne devraient-elles pas combler la dette de l’entité USA à hauteur de 56 % ? C’est de la pure logique car tout le monde sait que le déficit est creusé par l’activité usuraire de JPMorgan Chase, Bank of America, Citigroup, Wells Fargo et Goldman Sachs Group. Or, ce sont les détenteurs des 44 % restant de l’économie US qui supportent les 100 % de la dette, avec les acheteurs étrangers de matières premières en dollars.

Ne serait-il pas naturel d’interdire l’installation d’une banque dans un pays, si cette dernière ne participait pas au déficit du pays à hauteur de ce qu’elle représente comme poids économique. Il faut bien, même à une entité comme Goldman Sachs, un lieu physique protégé pour mettre en œuvre son activité. Que serait la JP Morgan si elle était interdite d’exercer aux USA, en Europe, en Russie et en Chine ?

L’interdiction mondiale d’exercer le métier de banquier pour les financiers les plus criminels, est une voie non explorée à ce jour. Ne serait-ce pas une lacune facile à combler ?

Washington accepte encore aujourd’hui toutes les exactions commises par ces banques domiciliées sur son territoire. Supposons que dans un avenir proche de nouvelles forces en présence et d’autres logiques amènent Washington à refuser de cautionner de telles activités bancaires criminelles sur son territoire. En effet, si les dettes internationales sont considérées comme un enchaînement de dettes nationales, et si les dettes nationales sont considérées comme un enchaînement de dettes internationales, les risques financiers qu’il s’agit de financer ne sont-ils pas éminemment nationaux et internationaux ? Le droit de poursuite des USA étendu unilatéralement sur tout pays, n’est-il pas une aubaine pour poursuivre les banquiers criminels jusque dans les paradis fiscaux et les structures offshore à l’opacité providentielle pour les quelques individus précités ? Comme nous allons le voir une telle disposition remettrait à flot l’ensemble de l’économie US et bien au delà.

31 000 milliards à saisir !

Un nombre toujours plus grand et de nature toujours plus nocive de plans d’austérité permet au cartel bancaire d’aspirer le patrimoine des classes moyennes et populaires, aspirant littéralement les richesses de l’ensemble de l’économie réelle. Les plus riches font travailler les cabinets fiscaux pour échapper au racket. « James Henry, un ancien économiste pour McKinsey (un très gros cabinet international de consultation financière), a publié un rapport important sur les paradis fiscaux en juillet 2012. Après avoir compilé des rapports de la Banque des Règlements Internationaux (BRI), du FMI et d’autres entités du secteur privé, il est parvenu à cette conclusion : pour éviter l’impôt, les super-riches ont planqué entre 21 et 31 000 milliards de dollars dans des paradis fiscaux. Cette richesse déposée sur des comptes de paradis fiscaux est estimée comme plus importante que les PIB combinés des Etats-Unis et du Japon. L’existence même de cette industrie financière des paradis fiscaux et le statut de défiscalisation de ces énormes capitaux investis par ces super-riches clients, ne survit que par le secret ».

Qui contrôle et possède ces 31 000 milliards de dollars sortis de l’économie mondiale ? La constitution d’une telle cagnotte dans les paradis fiscaux est par définition illégale et criminelle. L’intégralité de cette cagnotte appartient donc à l’ensemble des états endettés et leur revient de droit. Il n’y a qu’à se baisser pour récupérer ce qui a été illégalement détourné (principe de saisie douanière mondialement admis).

Qui pourrait s’y opposer ? Les vrais détenteurs de ces fonds ? S’ils perdent leur anonymat, ils s’exposent directement à des sanctions pénales car personne ne peut revendiquer ses propres turpitudes pour se défendre.

L’argent illégalement amassé dans les paradis fiscaux grippe toute l’économie mondiale. Ces sommes sont pourtant juridiquement immédiatement saisissables dans tous les pays du monde sans voter aucune nouvelle loi.

En ces temps de crises humaine et sociale, nous exhortons les gouvernements nationaux de tous les pays et les services de douane du monde entier à procéder à une telle saisie. Une fois que ce droit aura été exercé, il sera possible d’arrêter toutes les politiques d’austérité imposées aux peuples.

Tout ce qui est voilé sera dévoilé, tout ce qui est caché sera connu.

Ce verset des évangiles selon Saint Luc ne semble pas être l’apanage des lectures favorites de Monsieur Henry Kissinger. Pourtant il devrait s’y pencher pour élargir son étroitesse de vue. En effet il affirme :

« Contrôlez le pétrole et vous contrôlerez des nations entières ; contrôlez le système alimentaire et vous contrôlerez les populations ; contrôlez la monnaie et vous contrôlerez le monde ». Il lui faudrait ajouter à ces versets dictatoriaux pour ne pas dire sataniques : « Mettez le fruit de toutes vos exactions sous anonymat dans des paradis fiscaux à l’abri du regard des nations, des peuples et du monde ». À nous d’ajouter : « le regard des nations, des peuples et du monde porte à présent sur le fruit de vos exactions. Ce fruit devient dorénavant intégralement et légalement saisissable par ceux précisément que vous avez spoliés ».

Tout ce qui a été obtenu par l’usage de la force et de la duperie sera repris par une force plus puissante encore…

F. Morin & P. James