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« La France va très mal et elle désespère. Mais quand s’expriment ceux qui voudraient sortir de l’ornière et redonner un véritable avenir à notre pays, c’est une misérable cacophonie. Ni cap, ni chef, ni volonté ! Incapables de redresser la barre de la France en perdition, les « professionnels de la politique » se chamaillent et nous conduisent au gouffre. Enfermés dans leur logique partisane et carriériste, ils ne comprennent pas, et parfois combattent le réveil de la nation, de plus en plus désireuse d’une réhabilitation des valeurs fondamentales sur lesquelles elle s’est construite. Il s’en suit un divorce chaque jour plus patent entre la nation et ses élus, et un climat social chaque jour plus explosif ».

Avis de menace mortelle sur l’homme

Nous vivons l’un des moments les plus cruciaux de l’histoire humaine. Un choix dramatique nous est imposé par la rencontre historique du nihilisme, que nos idéologies successives on sécrété, avec la science et les technologies qui nous donnent un pouvoir immense sur la nature et sur nous-mêmes.

Ce choix, que nous ne pouvons plus éviter, s’exprime simplement mais il est déterminant pour l’avenir de la civilisation et peut-être même pour la survie de l’homme. Il consiste à :

  • Soit affirmer que l’homme, tel que la nature ou un dieu l’ont créé, ne s’appartient pas, qu’il est revêtu d’une inaliénable dignité qui lui est conférée par son créateur, que sa nature est soumise à des lois inviolables et que la politique, l’économie, l’argent, la science et les technologies doivent être mis à son seul service, pour lui faciliter son développement intégral et sa recherche du bonheur.
  • Soit laisser faire ceux qui ont décidé de s’affranchir du réel de l’homme et de la nature, pour construire un « homme nouveau » et une « humanité nouvelle », « changer de civilisation ». À terme, ce choix autorise une infime minorité à détruire l’homme réel ou à se servir de lui comme d’un instrument de la puissance, de l’économie, des technologies, de la science, d’une ambition idéologique. Ce fut, au XXe siècle, le choix d’Hitler, Staline, Mao Tsé-Toung, Pol Pot, avec les résultats que l’on connaît…

La vraie césure politique n’est pas entre la « droite » et la « gauche ». Elle est entre ces deux conceptions de l’homme, dont découlent deux conceptions opposées de la politique, de la société, de l’économie, de la vie. Là est le vrai combat politique d’aujourd’hui et de demain, et il sera rude !

Choisir son camp dans ce combat est tout, sauf anodin, car il s’agit véritablement d’un combat pour l’homme et pour sa dignité. Ne pas le mener avec acharnement est déchoir. Ce combat nous incombe à nous, hommes et femmes de ce début du XXIe siècle. Dans vingt ans, il sera peut-être trop tard.

Que ceux qui seraient tentés de ne pas choisir, ou de laisser quelques-uns s’attribuer un pouvoir quasi-divin sur l’avenir de l’humanité, que ceux- là méditent Bossuet « Dieu se rit de ceux qui chérissent les causes dont ils pleurent les conséquences ! »

Mon choix est fait, et aussi le choix de ceux qui m’accompagnent !

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L’engrenage qui nous a conduits à cette situation dramatique

La Constitution de la Ve République veut, dans son esprit, que le chef de l’État ne réponde que devant la nation, qui est souveraine. Supposé être indépendant des partis, sa seule vocation est de servir le bien commun national.

Or, depuis quarante ans, aucun de nos chefs d’État n’a été indépendant des partis. Tous ont d’abord été chefs de partis. Ils n’ont accédé à la magistrature suprême qu’avec l’aide des partis et après avoir acquis une culture partisane dont aucun n’a vraiment réussi à se défaire. Tous, à des degrés divers certes, sont restés sous l’influence de leur parti d’origine auquel ils devaient leur élection. Tous ont mené une politique partisane parfois purement idéologique, et non une politique vraiment nationale, y compris souvent dans les affaires étrangères.

Là se trouve la raison essentielle de situation désastreuse de la France aujourd’hui. Dépendants des partis, les présidents successifs ont installé le « régime désastreux des partis ». Ce régime a toujours été, pour la France, le pire des maux, car aucun parti n’a jamais eu d’autres buts véritables que de conquérir et conserver le pouvoir. C’est dans la nature du « parti à la française » que de se servir de la France et des Français et non de les servir. Ainsi, la volonté du peuple exprimée par référendum le 28 octobre 1962 d’élire le Président de la République au suffrage universel direct, a été détournée. Après de multiples modifications, les institutions de la Ve République ont finalement dérivé vers ce qu’elles prétendaient supprimer.

Dès lors, le coût, les compromis et les compromissions de la compétition électorale permanente ont réduit les partis à n’être plus que les jouets des idéologues et des grandes fortunes, dont beaucoup appartiennent désormais à une oligarchie mondiale très puissante. Cette classe internationale de décideurs, immensément riches, solidaires, et de plus en plus apatrides, n’a, comme toute oligarchie à travers l’histoire, qu’un seul but : accroître encore et toujours sa richesse et accaparer ainsi la totalité des pouvoirs, pour en jouir à son seul profit.

À l’heure de la mondialisation, c’est de toutes les richesses du monde et de tous les pouvoirs mondiaux que cette oligarchie s’empare, faisant main basse sur les banques, les gouvernements, les médias, l’école, par lesquels elle asservit les peuples, sans aucun respect pour les nations et les hommes. Les méthodes employées sont celles de toujours, renforcées par les moyens de notre époque : diviser, déstabiliser, appauvrir, démoraliser, culpabiliser, désinformer, manipuler, avilir…

En France, les grands médias sont a de puissances financières colossales. Ils ont acquis une telle influence qu’ils détiennent désormais le pouvoir réel sur les intelligences. Ils ont complètement vassalisé nos gouvernements pour qui la communication tient lieu d’exercice des responsabilités. Ces responsabilités, nous croyons les leur avoir confiées, mais ce n’est qu’une illusion car les candidats qui se présentent à nos suffrages ont été préalablement sélectionnés et mis en situation d’être élus par ces mêmes médias, donc par les puissances financières qui les contrôlent.

Instrumentalisé, l’État ne sert plus la nation comme cela est son rôle. Il est devenu militant idéologique. Il est au service de l’oligarchie et des règles économiques et financières qu’elle promeut.

Dévoyée, la politique est devenue un « métier » dans lequel beaucoup ne songent qu’à « faire carrière », y compris désormais « à l’international », au service de l’oligarchie mondiale. La France n’est plus pour eux qu’une étape dans un parcours professionnel.

La pratique politique n’est plus qu’une permanente bataille d’egos. Les rendez-vous importants de cette compétition effrénée sont les échéances électorales.

Les partis refusent d’inscrire leur action dans le long et le très long termes, qui sont les vrais horizons politiques. Ils nous emprisonnent dans un court terme saccadé et instable, fermant de fait tout horizon et tout espoir. Et leurs représentants au gouvernement « gèrent » au jour le jour bien sûr, très mal, car la bonne gestion n’est pas compatible avec la démagogie et le copinage.

La France n’est plus servie mais asservie. La vocation et la grandeur de la France ne sont plus que des souvenirs. La souveraineté du peuple n’est plus qu’un concept légitimant l’oligarchie au pouvoir, celle-ci organisant tout à son seul profit. L’économie et l’argent ne sont plus au service de l’homme, c’est l’homme qui est à leur service.

Mais il serait injuste d’accuser de cette évolution désastreuse tous les élus et eux seuls, et ce n’est pas mon propos. Certes, leurs responsabilités sont importantes car ils ont demandé à la nation de les mandater pour la servir, mais, parmi eux, nombreux sont ceux qui ont un véritable amour de la France et une très haute idée de leur mission. Tous cependant ont souffert d’un laisser-aller général, et fort peu ont compris cet engrenage désastreux : le régime des partis, qui stérilise leur énergie propre et dévoie leur idéal en carriérisme, détourne la souveraineté de la nation et asservit la France et les Français.

Élus et citoyens qui partagez mon analyse, rejoignez-moi !

Général Didier Tauzin

Extraits de Rebâtir la France, Mareuil Éditions, pp. 24-35, janvier 2015.
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