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Jouer avec le Vidal sur internet est très instructif. Au préalable il faut faire la différence entre le principe actif, l’excipient et l’édulcorant d’un médicament.

Le principe actif

Le principe actif est une molécule synthétique construite par un laboratoire dont on peut résumer l’activité à un jeu de légo avec des atomes en tout genre. Comme un enfant de 3 ans montre fièrement à ses parents un assemblage stable de légo qu’il a réalisé, le laboratoire pharmaceutique qui parvient à créer une nouvelle molécule s’empresse de l’annoncer à ses actionnaires. Il a trouvé un nouveau principe actif. Pour quoi ? Il ne le sait pas encore mais là n’est pas la question. Un nouveau produit est à vendre…

L’excipient

Officiellement l’excipient n’est pas le médicament ou le principe actif, c’est seulement la substance dans laquelle on va mettre la molécule miracle.

L’édulcorant

L’édulcorant par définition ne fait qu’adoucir le cachet médicamenteux en le sucrant, en l’adoucissant. Théoriquement il n’est pas un principe actif.

Jusque là, rien de bien compliqué, tout cachet est constitué de nano-particules actives, et d’un enrobage (excipient) sucré (édulcorant).

Prenons un exemple pour voir si tout médicament répond à cette définition.

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Le Zyvoxid du laboratoire Pfizer

Principe actif : Le Zyvoxid est un antibiotique contre les streptocoques, les pneumocoques, les staphylocoques, les entérocoques résistants à la plupart des antibiotiques. Son principe actif est la molécule Linézolide représentée ci-contre.

L’excipient : Il est composé de saccharose, mannitol, cellulose microcristalline, carmellose sel de Na, aspartam, silice colloïdale anhydre, sodium citrate, gomme xanthane, sodium benzoate, acide citrique anhydre, sodium chlorure, orange arôme, (maltodextrine, acétaldéhyde, diméthyl benzyl carboacétate, butyrate d’éthyle, alpha-tocophérol, pamplemousse essence, orange essence, orange jus dérivés carbonylés, béta-caryophyllène), arôme crème d’orange) amidon modifié, maltodextrine, éthylvanilline, vanilline, huiles essentielles d’orange, terpènes d’orange, huile essentielle de tangerine, aldéhyde d’orange, acide n-butyrique, éthanol butyrate d’éthyle), menthe poivrée arôme, (maltodextrine, amidon alimentaire modifié, menthe poivrée essence succinate de menthyle), vanille arôme, (acétoine, anisaldéhyde, butyrolactate de butyle, delta-decalactone, delta-dodecalactone, éthylmaltol, éthylvanilline, furaneol, pipéronal, maltodextrine, amidon alimentaire modifié, propylèneglycol, vanille extrait, vanilline, eau purifiée).

C’est une liste étonnante, on s’attendrait plutôt à un peu d’amidon de pomme de terre ou de maïs pour recevoir la molécule linézolide. Certains d’entre vous reconnaîtront tout de suite que l’excipient contient de puissants antibiotiques naturels, qu’il fait appel à l’aromathérapie ainsi qu’à des cocktails d’huiles essentielles qui sont de puissants antiviraux naturels. On en vient même à se poser la question de savoir si, sans la molécule miracle, on n’obtiendrait pas exactement les mêmes résultats. Et à juste titre, on peut craindre que le générique de ce médicament (qui par définition ne retient que la molécule « dite active »), n’ait plus aucune valeur thérapeutique.

L’édulcorant : Il est composé de poudre sweet-am (maltodextrine, ammonium glycyrrhizinate), magnasweet (sorbitol, fructose glycyrrhizinate d’ammonium), sodium.

La glycyrrhizine est présentée ici comme un simple édulcorant. Cependant, cette substance a des vertus hépatiques, expectorantes, respiratoires, et anti-inflammatoires. C’est de la réglisse, elle stimule la production de sécrétions dans l’estomac et le protège de l’ulcère. La glycyrrhizine et l’acide glycyrrhétinique ralentissent le développement des virus. Des chercheurs américains ont pu supprimer le virus de l’herpès simplex et des chercheurs japonais ont obtenu des résultats encourageants sur des malades du sida.

Alors que faut-il retenir de ce médicament ?

La molécule sorte de formule copiée sur le vivant, ou les antiviraux et antibiotiques naturels qui figurent dans l’excipient et l’édulcorant ? Il est clair, ici que l’excipient a un rôle thérapeutique central. Il peut améliorer la tolérance, l’absorption, limiter les effets secondaires, jouer le rôle d’antiviral etc. En revanche, pour la molécule « dite active », elle ne colle pas, selon nos critères, aux cadres d’une science exacte. C’est une simple formule synthétique aléatoire copiée sur le vivant (pas de respect des structures et des proportions dorées, pas de considération pour les harmoniques et bio-résonances, stabilité moléculaire incertaine). Or, rien ne nous indique que cette formule ait une valeur thérapeutique, c’est à vérifier…

Jouez donc avec le Vidal et vous verrez que pour un grand nombre de médicaments, le principe actif n’est à peu rien et l’excipient associé à l’édulcorant, à peu près tout… Vous remarquerez également que l’aromathérapie, les huiles essentielles, et tous les antibiotiques naturelles n’ont pas de secret pour l’industrie pharmaceutique…

Gérard Pécoul & Frédéric Morin