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Il est surprenant de voir des saisies de kalachnikov ici et là sur le territoire français. Comment de telles armes de guerre peuvent-elles librement circuler sur notre territoire ? S’il est possible par le dark web d’acheter une petite arme de poing, en revanche il est quasi impossible d’acheter des armes de guerre.

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Plus étonnant encore, comment disposer de munitions sans être immédiatement repéré par nos services de gendarmerie, douanes, services de surveillance du territoire. L’acheminement de munitions de kalachnikov est un travail de spécialistes de formation militaire. Il n’est donc pas facile de faire rentrer illégalement en France des armes de guerre et des munitions, cela requière une logistique et des connaissances très particulières. Il faut tout d’abord beaucoup d’argent associé à un réseau bancaire de blanchiment, essentiel pour les transactions et le paiement d’intermédiaires. Ce n’est pas la partie la plus difficile, à l’instar de Clearstream, on sait que certaines banques blanchissent des milliards d’euros issus du trafic d’armes et de la drogue.

Il faut disposer de quelques entrées auprès des fabricants d’armes pour disposer de munitions en flux continu, sinon les armes ne servent à rien. Allez demander à une usine d’armement une caisse de munitions de kalachnikov, histoire de faire votre marché, vous n’allez pas être déçu du voyage.

Plus difficile, il faut disposer de transporteurs de formation militaire capables de faire transiter la marchandise sans faire sauter le chargement. Enfin, ces transporteurs doivent nécessairement avoir des complicités à l’intérieur même des douanes pour passer les frontières sans encombres avec des caisses de munitions.

En règle générale, les migrations d’armes de guerre sont suivis par satellite, or les institutions qui disposent de ces données doivent être de la partie et se taire. Cela fait beaucoup de paramètres à gérer. C’est hors de la portée d’un quidam.

Qui sont ces jihadistes français de Syrie ?

La propagande anti Bashar Al Assad a suscité quelques vocations chez quelques centaines d’écervelés, sans le sou et totalement désœuvrés. L’OTAN y a vu une opportunité pour enrôler cette chair à canon contre Bashar Al Assad. Par un jeu de réseaux et de financements auxquels ont participé certains services de renseignements, ces jeunes se sont retrouvés dans des camps militaires d’entraînement en Turquie sous l’égide de l’OTAN.

Ensuite, ils ont été enrôlés en Syrie dans les troupes jihadistes combattant la Syrie. Empreints d’un fantasmagorique héroïsme, peu aguerris, habitués au confort européen, bien peu ont du survivre sous le feu des troupes loyalistes syriennes et des factions rivales sur le terrain. Certains désertant, sont retournés en Turquie demandant à rentrer au pays en contactant les services de renseignements qui les avaient enrôlés. Quelques-uns ont pu rentrer. Cependant, ils ne rentrent pas en tant que héros de la liberté mais en tant que jihadistes potentiellement dangereux pour leur propre pays. Ce même pays qui les avait manipulés pour qu’ils partent en Syrie. Les quelques jeunes qui ont survécu à cette triste duperie reviennent pour sortir de la guerre et des griffes de l’OTAN.

Écœurés, désabusés, sans doute traumatisés à vie, ils ont tout sauf l’âme aguerrie de jihadistes. Leur retour ne constitue en rien un danger pour la France puisque absolument tous, sont connus des services de renseignements et pour cause. S’ils furent autorisés à rentrer ce fut pour servir la propagande dangereuse du « Choc des civilisations ». Ils se retrouvent être dans leur propre pays une chair à canon toute désignée en cas d’attentats sous faux drapeau. Une politique sournoise de division du peuple français est à l’œuvre, associant la découverte d’armes de guerre sur notre territoire, au retour de « jihadistes ».

Quelle est la véritable menace terroriste ?

Dans un communiqué du 4 mars 2015, Russia Today révélait une infiltration des immigrants en direction de l’Europe par des militants de Daech. Ahmed Kadhafi al-Dam, ancien chef de la sécurité de Kadhafi, estime qu’en 2015, pas moins de 500 000 immigrants vont mettre un pied en Europe en provenance de la Libye. Selon ses déclarations 1 à 5 % de jihadistes aguerris infiltreront cette immigration. Si ces chiffres s’avèrent exactes, ce n’est pas moins de 25 000 militants potentiels de Daech qui ainsi s’implanteront en Europe courant 2015.

L’ancien chef de la sécurité de Kadhafi a fait ces déclarations le 2 mars 2015 au Caire lors d’un entretien pour le journal Mail Online.

Toutes les chancelleries européennes sont informées. Si une véritable lutte contre le terrorisme est à mettre en œuvre elle est de fait très simple. Il suffit de stopper toute immigration à titre préventif, d’activer nos réseaux satellite pour contrôler et stopper tout trafic d’armes de guerre sur le territoire européen, et enfin de contrôler tous les flux financiers en provenance de certains pays finançant le terrorisme.

Nous verrons si de telles dispositions sont prises par les gouvernements européens et en particulier par la France. Valls affiche une volonté verbale de lutte contre le terrorisme, on verra dans les prochaines semaines si elle se traduit par des mesures concrètes efficaces, préventives et déterminantes pour le maintien de la paix civile sur notre territoire.

Frédéric Morin, mars 2015.